Le gouvernement haïtien a célébré samedi dernier les trois décennies d’existence du Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes, marquant une nouvelle étape dans la promotion de l’égalité et de l’inclusion dans le pays.

Une cérémonie symbolique à Pétion-Ville

Ce samedi 8 novembre 2025, l’hôtel Montana de Pétion-Ville a accueilli une cérémonie marquant le 31e anniversaire du Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF). Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, accompagné du Conseiller-Président Edgard Leblanc Fils, s’est joint à la ministre Pédrica Saint-Jean pour cette célébration placée sous un thème évocateur : « Toujours le même combat pour une société juste, inclusive et égalitaire ».

L’événement a réuni des figures clés de la scène politique, des représentantes d’organisations féminines nationales et internationales, ainsi que des personnalités du monde culturel et religieux. Une mobilisation qui témoigne de l’importance accordée à cette lutte, tant en Haïti que dans la diaspora où les femmes haïtiennes continuent de porter haut les couleurs du pays.

« Le même combat » : mobilisation pour l’égalité

Dans son allocution, la ministre Pédrica Saint-Jean a salué le soutien constant du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et du gouvernement dans cette lutte pour la promotion des droits des femmes. Elle a rappelé l’urgence de renforcer la présence féminine dans les instances de décision, particulièrement en vue des prochaines élections.

Un engagement fort du Premier ministre

Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a prononcé un discours remarqué lors de cette cérémonie. Rendant hommage aux pionnières du mouvement féministe haïtien, de Marie Vieux-Chauvet à Maryse Narcisse en passant par les militantes anonymes qui ont pavé la voie, il a réaffirmé avec force la volonté de son gouvernement de favoriser la pleine participation des femmes à la vie politique, économique et sociale du pays.

Son engagement témoigne d’une vision claire : bâtir une Haïti où les femmes ne sont plus reléguées au second plan, mais reconnues comme des actrices incontournables du développement national. Pour les Haïtiennes vivant au Canada, aux États-Unis, en France ou ailleurs, qui soutiennent financièrement leurs familles et investissent dans des projets communautaires, ces paroles résonnent comme une promesse de reconnaissance et d’inclusion.

« Le MCFDF est un acteur stratégique du développement démocratique d’Haïti », a martelé la ministre Saint-Jean, appelant à une mobilisation accrue pour transformer les promesses en actions concrètes.

Le gouvernement a réaffirmé sa volonté de favoriser la pleine participation des femmes à la vie politique, économique et sociale du pays. Une déclaration qui sera scrutée de près par les organisations féministes, habituées à voir les engagements se succéder sans toujours se traduire dans les faits.

Et maintenant ?

Trente et un ans après sa création, le MCFDF continue de porter un combat qui devrait être celui de toute la société haïtienne. Car il ne s’agit pas seulement d’une question de femmes, mais bien d’une question de justice sociale et de développement durable.

Pour que les paroles prononcées à l’hôtel Montana ne restent pas lettre morte, il faudra que les femmes haïtiennes – qu’elles vivent à Port-au-Prince, dans les provinces ou à Brooklyn – puissent constater des changements tangibles : plus de femmes élues, des politiques publiques qui répondent à leurs besoins réels, une lutte sans merci contre les violences faites aux femmes.

Le combat continue. Et vous, qu’attendez-vous de ce ministère pour les années à venir ?

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