Le Conseiller Présidentiel représente Haïti à la 49e Conférence des Chefs d’État de la CARICOM en Jamaïque, du 6 au 8 juillet 2025. Au menu : plaidoyer pour la sécurité et renforcement des liens caribéens dans un contexte de crise nationale.
Alors qu’Haïti traverse une période particulièrement difficile, le pays n’abandonne pas la diplomatie régionale. Laurent Saint-Cyr, Conseiller Présidentiel, s’est rendu en Jamaïque pour défendre les intérêts haïtiens lors de la 49e Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CARICOM, qui se déroule du 6 au 8 juillet sous le thème évocateur : « Peuples, Partenariats, Prospérité : Promouvoir un avenir sûr et durable ».
Une mission diplomatique cruciale
Pour beaucoup d’Haïtiens, en particulier ceux de la diaspora caribéenne établis en Jamaïque, aux Bahamas ou à Trinidad, cette participation revêt une importance symbolique forte. Elle montre qu’malgré les défis internes, Haïti continue de jouer son rôle sur l’échiquier régional et ne se résigne pas à l’isolement.
Le choix de Laurent Saint-Cyr pour représenter le pays témoigne de la volonté des autorités de transition de maintenir le dialogue avec nos voisins caribéens. Cette démarche s’inscrit dans une tradition diplomatique haïtienne qui, depuis l’indépendance, a toujours privilégié les relations de bon voisinage avec les pays de la région.
La sécurité au cœur des préoccupations
Selon le communiqué officiel du Bureau de communication de la Présidence, la situation sécuritaire d’Haïti occupera une place centrale dans les discussions. Laurent Saint-Cyr compte plaider en faveur d’un soutien renforcé à la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) et aux forces nationales de sécurité.
Cette approche diplomatique est particulièrement importante pour nos compatriotes qui suivent l’actualité depuis l’étranger. Elle montre que les autorités haïtiennes ne comptent pas uniquement sur les ressources internes pour sortir de la crise, mais cherchent activement des partenaires régionaux et internationaux.
Le Conseiller Présidentiel devrait insister sur un point fondamental : le rétablissement d’un climat sécurisé comme condition sine qua non à la tenue d’élections libres, crédibles et inclusives. Cette position fait écho aux préoccupations légitimes de millions d’Haïtiens qui aspirent à retrouver une normalité démocratique.
« Le peuple haïtien a droit à un avenir sûr et digne »
Cette déclaration, mise en avant dans le communiqué officiel, résonne particulièrement chez nos compatriotes dispersés aux quatre coins du monde. Elle traduit une détermination politique à ne pas abandonner les aspirations légitimes du peuple haïtien, malgré les circonstances difficiles.
Pour les Haïtiens de la diaspora, cette phrase rappelle que leur pays natal n’a pas renoncé à ses ambitions de paix et de prospérité. Elle constitue également un message d’espoir pour ceux qui envisagent un retour au pays ou qui souhaitent contribuer à sa reconstruction depuis l’étranger.
Renforcer l’intégration régionale
Au-delà des questions sécuritaires, la participation d’Haïti à cette conférence témoigne d’une volonté de renforcer l’intégration régionale. Cette démarche est d’autant plus importante que de nombreux Haïtiens vivent et travaillent dans d’autres pays de la CARICOM, créant des liens humains et économiques naturels.
La lutte contre les réseaux criminels transnationaux, inscrite à l’agenda de la conférence, concerne directement Haïti. Les gangs qui terrorisent le pays ne sont pas des phénomènes isolés : ils s’inscrivent dans des réseaux régionaux de trafic d’armes, de drogue et d’êtres humains. Une approche coordonnée avec nos voisins caribéens devient donc indispensable.
Une diplomatie de la survie
Cette participation à la CARICOM illustre ce qu’on pourrait appeler une « diplomatie de la survie ». Dans un contexte où les institutions nationales sont fragilisées, maintenir des relations diplomatiques actives devient un enjeu vital pour la reconnaissance internationale et l’obtention de soutiens concrets.
Pour nos frères et sœurs de la diaspora, cette présence haïtienne sur la scène régionale est rassurante. Elle montre que le pays n’a pas sombré dans l’isolement total et continue de défendre sa place dans le concert des nations caribéennes.
L’espoir d’un avenir meilleur
Alors que les nouvelles d’Haïti sont souvent sombres, cette participation à la CARICOM offre une lueur d’espoir. Elle rappelle que notre pays conserve des atouts diplomatiques et que ses dirigeants actuels n’ont pas renoncé à construire un avenir meilleur.
Reste maintenant à savoir si ces efforts diplomatiques se traduiront par des résultats concrets sur le terrain. Les Haïtiens, qu’ils soient au pays ou à l’étranger, attendent des actes et des changements tangibles. Cette conférence jamaïcaine sera-t-elle le prélude à une amélioration réelle de la situation ? L’avenir nous le dira, mais l’espoir, lui, demeure intact.