Port-au-Prince, 28 janvier 2025 – Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), a vivement critiqué l’inaction du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince dans l’affaire de corruption impliquant trois conseillers-présidents du Conseil Présidentiel de Transition (CPT).
Accusés d’abus de fonction, de corruption passive et de sollicitation de pots-de-vin, Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles auraient tenté d’obtenir 100 millions de gourdes et une carte de crédit de 20 000 dollars en échange du maintien de Raoul Pascal Pierre-Louis à la tête de la Banque Nationale de Crédit (BNC).
Malgré la clôture de l’enquête par le magistrat instructeur Me Félismé Benjamin, le commissaire du gouvernement tarde à rendre son réquisitoire, alimentant les soupçons d’ingérence politique. Espérance dénonce également des rencontres suspectes entre les accusés et le commissaire près la Cour d’appel, Me Claude Jean, qui aurait tenté de classer l’affaire sans suite.
Le RNDDH exige une clarification immédiate et met en garde contre toute tentative de manipulation judiciaire. « Haïti ne peut se permettre un nouveau scandale d’impunité », alerte Espérance.