Genève, 9 février 2025 – Dans un contexte de crise sanitaire et de tensions budgétaires, le ministre haïtien de la Santé Publique et de la Population, Bertrand Sinal, a entrepris une mission cruciale à Genève pour solliciter le soutien de l’ONU/SIDA et éviter le gel des financements internationaux destinés à la lutte contre le VIH/SIDA en Haïti.
Un risque imminent de suspension des financements
Les programmes de prévention et de traitement du VIH en Haïti sont en danger imminent. Avec environ 143 000 personnes vivant avec le VIH sur le territoire, l’arrêt des financements mettrait en péril des milliers de vies, menaçant de provoquer une recrudescence de l’épidémie.
L’inquiétude grandit face à l’éventuelle réduction des aides américaines sous la nouvelle administration à Washington. Haïti dépend largement du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que d’autres institutions internationales, pour assurer la prise en charge des patients et la prévention de la maladie.
Un plaidoyer urgent pour éviter une catastrophe
Lors de son entretien avec les responsables de l’ONU/SIDA, Bertrand Sinal a insisté sur la nécessité de maintenir et renforcer les financements pour éviter une régression catastrophique dans la lutte contre le VIH. Le ministre a rappelé que Haïti a fait des progrès significatifs ces dernières années, notamment grâce à l’amélioration de l’accès aux traitements antirétroviraux et aux campagnes de sensibilisation.
Face à l’urgence, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et le Premier Ministre Alix Didier Fils-Aimé envisagent d’allouer des ressources budgétaires nationales pour compenser une éventuelle baisse des aides étrangères. Toutefois, les capacités financières de l’État restent limitées, rendant le soutien des partenaires internationaux indispensable.
L’ONU/SIDA réaffirme son engagement
En réponse à l’appel haïtien, les responsables de l’ONU/SIDA ont exprimé leur préoccupation et ont assuré qu’ils feront tout leur possible pour mobiliser l’attention des bailleurs de fonds. « La continuité des programmes est essentielle pour éviter une flambée incontrôlée du VIH en Haïti », a déclaré un représentant de l’organisation.
Des négociations intenses sont en cours pour garantir la poursuite des traitements et des actions de prévention, alors que les autorités sanitaires haïtiennes tentent de rassurer la population.
Une course contre la montre pour sauver des vies
Le combat contre le VIH en Haïti est à un tournant décisif. Alors que la menace d’un gel des financements plane, la mobilisation de la communauté internationale sera déterminante pour empêcher un recul historique dans la lutte contre l’épidémie.
Dans les prochains jours, le gouvernement haïtien espère obtenir des engagements concrets afin de garantir la pérennité des programmes et protéger les populations vulnérables.
L’heure est à l’action. L’avenir de milliers de patients en dépend.