Port-au-Prince, 27 février 2025 – La capitale haïtienne est en proie à une vague de violences sans précédent, forçant près de 13 000 habitants à fuir leurs domiciles depuis le 14 février, selon un rapport publié ce 27 février par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
Les affrontements entre gangs armés et forces de l’ordre se sont intensifiés dans plusieurs quartiers de la région métropolitaine, notamment Codada (Delmas), Carrefour-Feuilles, Cargo, Métivier, Corlette (Pétion-Ville) et Tabarre 27. Les habitants, pris au piège des échanges de tirs, n’ont d’autre choix que de fuir dans l’urgence, abandonnant leurs biens et plongeant dans une précarité croissante.
Des milliers de familles en quête de refuge
Face à cette situation critique, la moitié des déplacés a trouvé refuge chez des proches, tandis que l’autre moitié s’est installée dans 31 sites d’hébergement, dont quatre récemment aménagés pour répondre à l’urgence humanitaire. Toutefois, deux de ces centres ont déjà fermé en raison du manque de ressources, aggravant encore la détresse des victimes.
Les conditions de vie dans ces abris sont précaires : l’accès à l’eau potable, à la nourriture et aux soins médicaux est limité, tandis que l’insécurité reste une menace constante, même dans les zones de refuge.
Un appel à une réponse humanitaire d’urgence
Les organisations locales et internationales exhortent les autorités haïtiennes et la communauté internationale à agir rapidement pour apporter une assistance aux déplacés et endiguer la spirale de violences. « Nous devons renforcer les efforts de protection et garantir un accès humanitaire aux populations touchées », a déclaré un représentant de l’OIM.
Alors que Port-au-Prince sombre davantage dans l’instabilité, les Haïtiens attendent des mesures concrètes pour restaurer l’ordre et assurer la sécurité des citoyens, dans un contexte où la crise humanitaire ne cesse de s’aggraver.