Washington, 28 mars 2025 – Le gouvernement américain a confirmé la dissolution progressive de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), marquant ainsi une transformation majeure de la politique d’aide internationale des États-Unis. Cette réforme, impulsée par le secrétaire d’État Marco Rubio, vise à recentrer les ressources sur les intérêts stratégiques de Washington, un tournant qui suscite débats et controverses.
Un repositionnement stratégique de l’aide américaine
L’USAID, qui depuis 1961 incarne la politique d’aide au développement des États-Unis, voit ses missions redistribuées entre différentes agences gouvernementales. Selon une note interne obtenue par The Washington Post, seuls les programmes jugés essentiels à la sécurité nationale et aux intérêts économiques seront maintenus.
« L’aide humanitaire doit servir nos objectifs stratégiques, et non s’éparpiller sans résultat tangible », a déclaré Marco Rubio lors d’une audition au Congrès. Cette affirmation reflète la volonté de l’administration de concentrer les efforts sur les pays alliés et les zones d’intérêt stratégique.
Conséquences sur le terrain et critiques internationales
Les implications de cette décision sont majeures, notamment pour les partenaires internationaux de l’USAID. En Afrique et en Amérique latine, des programmes cruciaux de lutte contre la pauvreté, le changement climatique et la santé publique pourraient être interrompus. Plusieurs gouvernements et ONG ont déjà exprimé leur inquiétude face à cette restructuration.
« C’est un coup dur pour les populations vulnérables », a réagi Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU. De son côté, l’Union européenne a exprimé des réserves sur l’impact potentiel de cette mesure sur la coopération internationale.
Un avenir incertain pour la diplomatie américaine
Si l’administration Trump affirme que cette réforme vise à rendre l’aide plus efficace, les opposants y voient une tentative de retrait du leadership américain en matière de développement.
Au Congrès, des voix républicaines et démocrates s’élèvent contre cette restructuration. La sénatrice Elizabeth Warren a qualifié la mesure d’« irresponsable et contre-productive », soulignant que l’aide au développement « sert directement les intérêts des États-Unis en prévenant les crises avant qu’elles ne deviennent des menaces ».
Alors que la date butoir du 1er juillet 2025 approche, les débats se poursuivent et la pression monte sur l’administration pour garantir une transition sans heurts. Mais une chose est sûre : la dissolution de l’USAID marque un tournant décisif dans la politique internationale des États-Unis.