Une traque annoncée pour couper les ressources des criminels
Ce lundi 5 mai 2025, les États-Unis ont déclaré vouloir traquer ceux qui, depuis leur sol, financent ou arment les gangs Viv Ansanm et Gran Grif, récemment classés terroristes. Une nouvelle qui résonne fortement pour les Haïtiens, d’ici et de la diaspora, en quête de justice face à la violence.
Une chasse aux complices des gangs haïtiens
Le département de la Justice des États-Unis passe à l’action. Ce lundi 5 mai 2025, un officiel américain a annoncé des enquêtes imminentes visant ceux qui, depuis les États-Unis, soutiennent les gangs Viv Ansanm et Gran Grif, désignés organisations terroristes étrangères le 2 mai. « Si vous envoyez de l’argent ou des armes à ces gangs, nous viendrons vous chercher », a averti Christopher Landau, secrétaire d’État adjoint, dans un tweet. Cette traque vise à couper les ressources des gangs, responsables de massacres, enlèvements et violences ayant tué plus de 5 600 Haïtiens en 2024, selon l’ONU. À Miami ou à New York, où la diaspora est nombreuse, cette annonce est perçue comme un pas vers la justice, mais aussi une mise en garde.
Des gangs déjà sanctionnés, mais toujours actifs
Viv Ansanm, dirigé par Jimmy « Barbecue » Chérizier, et Gran Grif, sous l’égide de Luckson Élan, ont été sanctionnés par les États-Unis et l’ONU, mais cela n’a pas freiné leurs exactions. Contrôlant 90 % de Port-au-Prince et dominant l’Artibonite, ces gangs continuent de semer la terreur. En octobre 2024, Gran Grif a massacré 115 personnes à Pont-Sondé, un drame encore vif dans les mémoires à Jacmel ou au Cap-Haïtien. L’implication du département de la Justice pourrait enfin marquer un tournant, en ciblant les réseaux de financement et d’armement basés aux États-Unis, notamment en Floride, où des armes comme des AK-47 ou des AR-15 transitent souvent, selon un rapport de l’ONU de 2023.
Un impact attendu, mais des défis persistants
Cette initiative pourrait asphyxier les gangs en limitant leur accès à des fonds et des armes, souvent acheminés par des membres de la diaspora haïtienne, comme l’a révélé un rapport de l’Office on Drugs and Crime en 2023. Cependant, l’efficacité de cette traque reste à prouver, alors que Viv Ansanm et Gran Grif continuent d’attaquer, notamment près du palais présidentiel et dans l’Artibonite, où des habitants ont fui dans des rivières pour échapper aux violences. À Port-de-Paix ou à Paris, où la diaspora suit ces développements, l’espoir d’un retour à la sécurité se mêle à l’inquiétude face à l’ampleur de la crise.
Un combat commun pour la justice en Haïti
En ciblant les complices des gangs, les États-Unis envoient un signal fort, mais la lutte contre l’insécurité en Haïti exige une mobilisation globale. Alors que les Haïtiens, de Gonaïves à Montréal, aspirent à la paix, comment pouvons-nous, diaspora et citoyens, contribuer à briser ce cycle de violence ? Votre engagement compte !