Port-au-Prince, 28 février 2025 – Emmanuel Vertilaire, Conseiller-Président chargé du chantier justice et sécurité publique, a décidé de boycotter le Conseil des ministres de ce vendredi, dénonçant un manque de volonté de ses collègues à aborder la crise sécuritaire qui ravage Haïti.
Dans un communiqué diffusé par son bureau de communication, il exprime son indignation face à l’inaction du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), qui selon lui, refuse de traiter « avec responsabilité et urgence, les véritables problèmes de la population ».
Un acte de protestation face à l’inaction gouvernementale
Le conseiller présidentiel déplore que la situation sécuritaire continue de se détériorer, alors que des familles endeuillées transportent les corps sans vie de leurs proches dans des brouettes. Il estime que l’heure n’est « ni à l’indifférence ni aux querelles politiques », mais à une action concertée pour soulager la détresse du peuple.
Selon son bureau, la crise actuelle résulte notamment d’un « manque flagrant de cohésion au sein du haut commandement de la PNH », compromettant toute réponse efficace à l’insécurité.
Un appel à la prise de conscience et à l’action
Emmanuel Vertilaire affirme rester engagé pour le bien-être du peuple haïtien, mais appelle ses collègues à une prise de conscience immédiate. Il insiste sur la nécessité de restaurer l’ordre, de garantir la justice et de répondre aux attentes légitimes de la population, conditions essentielles à l’organisation du référendum et des élections générales.
Un Conseil des ministres sous tension
L’absence de Vertilaire n’a pas empêché la tenue du Conseil des ministres, mais son geste met en lumière les divisions internes au sein du CPT. Par ailleurs, la nomination de nouveaux directeurs généraux dans l’administration publique, initialement attendue, n’a finalement pas été abordée à l’agenda.
Pendant ce temps, le gouvernement affirme continuer à travailler sur des solutions pour résoudre la crise et améliorer les conditions de vie des citoyens. Reste à savoir si ce signal d’alarme poussera les autorités à une réponse plus concrète face à l’urgence nationale.