Un coup dur pour la criminalité, mais à quel prix ?
Ce samedi 3 mai 2025, une opération policière dans le quartier Nan Zonbi au Cap-Haïtien a coûté la vie à cinq membres présumés d’un gang et blessé un agent de la PNH. Une action qui montre la détermination des forces de l’ordre, mais qui soulève des questions pour les Haïtiens.
Une opération choc dans un quartier sensible
Tôt ce samedi 3 mai 2025, le quartier Nan Zonbi, à l’entrée sud du Cap-Haïtien, a été le théâtre d’une opération musclée de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Dans cet échange de tirs, cinq présumés membres d’un gang local ont été tués, et un agent du Service départemental de la police judiciaire (SDPJ) a été blessé. La police a saisi trois armes à feu, dont une artisanale, et plusieurs cartouches, marquant un coup dur pour les criminels de la zone.
Nan Zonbi, difficile d’accès pour les véhicules, est connu comme un fief de la criminalité. Selon l’inspecteur divisionnaire Arol Jean, porte-parole de la police du Nord, ces individus opéraient sous les ordres d’un chef nommé Koulou. Parmi les morts figurent Dessalines, second du gang, ainsi que Tchaly, Pétion, Bicha et Kòvè, accusés d’enlèvements, d’assassinats et d’appropriation illégale de terrains. À Jacmel ou à Miami, où la diaspora suit l’insécurité avec inquiétude, cette opération est perçue comme un signal fort.
Une police déterminée, mais des défis persistent
Arol Jean a réaffirmé la volonté de la nouvelle direction départementale du Nord, sous le commissaire Sem Calixte, de traquer les bandits dans tout le département. « Nous visons d’autres zones dangereuses après Nan Zonbi », a-t-il assuré, rappelant que plusieurs opérations ont déjà eu lieu dans ce secteur. Cette détermination est saluée par beaucoup, notamment à Port-de-Paix, où les habitants espèrent que l’insécurité ne s’étende pas davantage.
Cependant, la blessure d’un agent du SDPJ rappelle les risques encourus par les forces de l’ordre, souvent sous-équipées face à des gangs bien armés. Au Cap-Haïtien, où les habitants aspirent à retrouver la paix, cette opération soulève aussi des questions sur les méthodes employées et leurs impacts sur les communautés locales.
Un pas vers la sécurité, mais à quel coût ?
Cette opération montre que la PNH est prête à agir contre les gangs, mais elle met aussi en lumière les défis d’une lutte sécuritaire durable. Alors que les Haïtiens, de Gonaïves à Montréal, rêvent d’un pays apaisé, il faudra plus que des opérations ponctuelles pour y parvenir. Quelles stratégies proposez-vous pour ramener la sécurité dans nos villes ? Votre voix peut faire la différence !