Delmas, le 10 décembre 2024 – Le Bureau de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) a fermement condamné le massacre brutal survenu à Wharf Jérémie, dans la commune de Cité Soleil, où au moins 184 personnes âgées ont été froidement exécutées le week-end dernier. Cet acte odieux, orchestré par le chef de gang connu sous le nom de Micanor, soulève l’indignation générale et appelle à une réponse immédiate des autorités.
Une barbarie motivée par des croyances superstitieuses
Selon les informations recueillies, ces exécutions massives, ciblant des citoyens âgés de 60 à 80 ans, auraient été motivées par des accusations infondées de sorcellerie. Le chef de gang aurait reproché à ces personnes âgées d’être responsables de la mort de son fils.
« Ces crimes ignobles, perpétrés à l’aube de la commémoration des 76 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme, représentent une violation flagrante des droits fondamentaux et un affront intolérable à la dignité humaine », a déclaré le Protecteur du Citoyen, le juge Jean Wilner Morin.
Un appel à l’action urgente des autorités
Le Protecteur du Citoyen a exprimé sa profonde tristesse et sa colère face à ces actes de violence insensée. Dans une note officielle, il a appelé les forces de l’ordre et les autorités judiciaires à identifier rapidement les auteurs de ce massacre et à les traduire en justice.
« Les personnes âgées sont des piliers de notre société. Elles méritent respect et protection, non des violences inadmissibles », a-t-il rappelé. L’OPC a également exhorté à l’adoption de mesures concrètes pour garantir la sécurité des citoyens vulnérables à travers le pays.
Un appel à la communauté internationale
Face à l’aggravation de la situation sécuritaire en Haïti, l’OPC a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle prête attention à cette tragédie. Le bureau demande un soutien accru afin de restaurer l’ordre public et de protéger les droits humains des citoyens haïtiens.
La nécessité d’une action collective
Ce massacre met une fois de plus en lumière la vulnérabilité des communautés locales face à la violence des gangs armés et à l’absence d’un véritable État de droit. Pour l’OPC, il est impératif que cette barbarie ne reste pas impunie et que des mesures soient prises pour prévenir de telles tragédies à l’avenir.
Alors que les droits humains sont célébrés mondialement, Haïti pleure ses aînés, victimes de croyances rétrogrades et d’une violence insoutenable. Ce drame est un appel pressant à agir pour la justice et la dignité humaine.