Dans un pays où l’accès aux soins reste un luxe pour beaucoup, chaque nouveau médecin représente un espoir. Ce vendredi, le Conseiller-Président Louis Gérald Gilles a assisté à la cérémonie de la blouse blanche à l’Université Quisqueya, rappelant aux futurs praticiens leur mission sacrée : soigner tous les Haïtiens, sans distinction.
Un moment symbolique dans le parcours médical
La cérémonie de la blouse blanche marque un tournant dans la vie de tout étudiant en médecine. Ce rituel, où les futurs praticiens revêtent pour la première fois leur blouse et reçoivent leur stéthoscope, symbolise leur entrée officielle dans le monde médical. À l’Université Quisqueya, cette tradition prend une résonance particulière dans un contexte où Haïti manque cruellement de personnel soignant.
Pour ces jeunes étudiants de la Faculté des Sciences de la Santé (FSSA), ce vendredi 6 juin 2025 restera gravé dans leur mémoire. En présence du Conseiller-Président Louis Gérald Gilles, ils ont franchi une étape décisive vers leur future profession, celle qui les mènera peut-être dans les hôpitaux publics débordés de Port-au-Prince ou dans les dispensaires isolés de la campagne haïtienne.
Le défi de la médecine en Haïti
En s’adressant à ces futurs médecins, Louis Gérald Gilles a touché le cœur du problème haïtien : l’inégalité face aux soins. Sa vision d’un « système de soins équitable et accessible à tous » résonne particulièrement dans un pays où trop de familles doivent choisir entre se soigner et nourrir leurs enfants.
Le Conseiller-Président a insisté sur trois piliers fondamentaux que doivent incarner ces futurs praticiens : la compétence technique, l’éthique professionnelle et l’humanité dans les soins. Un triptyque essentiel quand on sait que beaucoup de nos compatriotes ont perdu confiance dans le système de santé, marqué par des dysfonctionnements et des inégalités criantes.
Des médecins pour tous les Haïtiens
Cette nouvelle promotion de médecins arrive à point nommé. Alors que de nombreux professionnels de santé haïtiens s’expatrient vers des cieux plus cléments – Canada, États-Unis, France – ceux qui choisissent de rester portent un fardeau supplémentaire.
L’appel de Gilles à l’équité dans les soins prend tout son sens quand on connaît la réalité haïtienne : des cliniques privées huppées de Pétion-Ville aux centres de santé communautaires des bidonvilles, l’écart est abyssal. Ces jeunes médecins devront naviguer dans ce système à deux vitesses tout en gardant leurs idéaux intacts.
L’Université Quisqueya, pépinière de talents
L’Université Quisqueya s’est imposée comme l’une des références en matière de formation médicale en Haïti. Cette cérémonie de la blouse blanche témoigne de la qualité de son programme et de son engagement à former des médecins compétents et conscients de leur responsabilité sociale.
Pour nos compatriotes de la diaspora qui suivent l’évolution de l’enseignement supérieur haïtien, ces initiatives universitaires représentent des lueurs d’espoir. Elles montrent qu’malgré les difficultés, Haïti continue de former ses propres cadres dans des domaines vitaux comme la santé.
Un message d’espoir pour l’avenir
En plaidant pour un système de santé plus juste, le Conseiller-Président envoie un signal fort : la santé ne doit pas être un privilège réservé aux plus fortunés. Ces jeunes médecins, formés avec cette philosophie, pourraient être les artisans du changement tant espéré dans notre système de soins.
Leur mission ne sera pas facile. Entre les défis logistiques, le manque de matériel et les pressions économiques, ils devront faire preuve d’une détermination à toute épreuve. Mais leur engagement, souligné lors de cette cérémonie, laisse entrevoir un avenir où chaque Haïtien pourra avoir accès à des soins de qualité.
Cette cérémonie de la blouse blanche dépasse le simple rituel universitaire. Elle symbolise l’espoir d’une génération de soignants qui pourrait révolutionner la médecine haïtienne. À ces futurs médecins, le peuple haïtien confie ses maux et ses espoirs. Sauront-ils être à la hauteur de cette confiance ? L’avenir de notre système de santé pourrait bien se jouer entre leurs mains expertes et leurs cœurs généreux.