Paris, 2 avril 2025 – Deux jours après la condamnation de Marine Le Pen dans l’affaire des assistants parlementaires européens, Emmanuel Macron a rappelé, lors du Conseil des ministres, « que l’autorité judiciaire est indépendante » et que « les magistrats doivent être protégés et respectés ».
Cette déclaration intervient alors que le Rassemblement national (RN) dénonce une décision politique et multiplie les attaques contre les juges. Le chef de l’État, en se positionnant en garant des institutions, a insisté sur le fait que « tous les justiciables ont droit au recours », soulignant ainsi la possibilité pour la leader du RN de faire appel.
Une condamnation qui bouleverse l’échiquier politique
Lundi 31 mars, Marine Le Pen a été reconnue coupable dans le cadre du procès des assistants d’eurodéputés du Front national (devenu RN). Elle a écopé d’une peine d’inéligibilité immédiate de cinq ans, remettant en question sa candidature potentielle à la présidentielle de 2027. Cette décision judiciaire a provoqué une onde de choc dans le paysage politique français.
Un rappel aux principes démocratiques
Lors du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a relayé les propos du président :
- Sur l’indépendance de la justice : « La justice est un pilier de notre démocratie et doit être respectée. »
- Sur la protection des magistrats : « Les menaces à leur encontre sont inacceptables et intolérables. »
- Sur l’égalité devant la loi : « Tous les citoyens ont les mêmes droits et doivent être jugés selon les mêmes règles. »
Cette prise de parole vise à tempérer les tensions et à réaffirmer l’attachement de l’exécutif à l’État de droit, alors que le camp de Marine Le Pen crie au procès politique.
Un appel en perspective
Marine Le Pen et ses avocats ont annoncé leur intention de faire appel. Une procédure qui pourrait se conclure avant l’échéance de 2027, laissant ouverte la possibilité d’une candidature si la condamnation venait à être annulée ou réduite.
L’affaire, loin d’être terminée, s’inscrit déjà comme un tournant majeur du quinquennat et de la future course à l’Élysée.