Mirbalais, 1er avril 2025 – De violents affrontements entre groupes armés ont semé la terreur dans les communes de Saut d’Eau et Mirebalais les 31 mars et 1er avril 2025. Face à cette montée de la violence, près de 6 000 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile, selon les dernières données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Un déplacement massif de population
Les combats ont engendré le déplacement de 5 981 personnes, soit 1 272 ménages, d’après les informations recueillies par la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM. La grande majorité des déplacés (83%) ont trouvé refuge chez des familles hôtes, tandis que 17% se sont regroupés dans 14 sites de fortune créés en urgence pour les accueillir.
Une crise humanitaire qui s’aggrave
Les populations fuyant ces violences se retrouvent sans accès immédiat à l’eau potable, à la nourriture et aux soins de santé. Les organisations humanitaires, dont l’OIM, expriment leur inquiétude face à l’aggravation de la crise et appellent à une intervention rapide pour assurer la protection et l’assistance des personnes déplacées.
L’insécurité en hausse dans le Plateau Central
La montée en puissance des groupes armés ne cesse de fragiliser cette région autrefois considérée comme plus stable que la capitale. Les violences à Saut d’Eau et Mirebalais témoignent de l’expansion des gangs, qui continuent d’étendre leur influence bien au-delà de Port-au-Prince.
L’OIM a annoncé un suivi régulier de la situation et prévoit de publier des mises à jour sur l’évolution du déplacement et les besoins urgents des populations affectées. De son côté, la population locale, livrée à elle-même, attend des mesures concrètes des autorités pour faire face à cette crise sécuritaire et humanitaire.