Port-au-Prince, 3 mars 2025 – À l’aube du Carême, la Conférence Épiscopale d’Haïti (CEH) a lancé un vibrant appel ce lundi 3 mars 2025, dénonçant l’escalade de la violence qui ravage le pays. Face à l’expansion incontrôlée des gangs, les évêques haïtiens exigent des mesures immédiates pour protéger la population et rétablir l’ordre.
Un climat de terreur et de souffrance
Dans leur message, les prélats décrivent une situation alarmante, où la spiritualité du Carême est éclipsée par la détresse et la peur. La capitale, en particulier, est le théâtre d’exactions quotidiennes perpétrées par des groupes armés qui opèrent en toute impunité.
« Il est inacceptable que des innocents continuent de subir de telles atrocités sans réponse adéquate de l’État », ont déclaré les évêques, appelant à la mise en place immédiate de sanctions judiciaires contre les criminels.
Un appel à la responsabilité et à la solidarité
Les dignitaires religieux pointent du doigt l’inaction des autorités, qui peinent à restaurer un climat de sécurité. Ils estiment que l’État a abandonné sa mission première de garantir la paix et la justice, laissant la population livrée à elle-même.
En parallèle, la CEH exhorte les fidèles et l’ensemble de la société civile à s’impliquer activement pour soutenir les plus vulnérables. « Que ce Carême soit une occasion non seulement de prière, mais aussi d’actions concrètes pour venir en aide aux victimes de cette crise », insistent-ils.
Une urgence nationale
Alors que les forces de l’ordre tentent de renforcer leur présence sur le terrain, la Conférence des Évêques rappelle que cette crise perdure depuis trop longtemps. Pour eux, l’heure n’est plus aux discours mais à l’action : il faut restaurer l’espoir d’un avenir meilleur pour le peuple haïtien.