Ousmane Dembélé a écrit l’histoire lundi soir en remportant le Ballon d’Or 2025 au Théâtre du Châtelet. Un sacre émouvant qui couronne une saison exceptionnelle avec le PSG et place la France au sommet du football mondial, trois ans après Benzema.
Les larmes d’un champion valent parfois tous les discours. Lundi soir, près de 23 heures, Ousmane Dembélé n’a pas pu retenir son émotion sur la scène prestigieuse du Théâtre du Châtelet. Le joueur du Paris Saint-Germain venait de recevoir le trophée le plus convoité du football mondial, devenant le sixième Français de l’histoire à décrocher le Ballon d’Or.
« Je ne voulais pas pleurer mais dès que j’ai commencé à parler de ma famille c’est remonté et cela m’a pris de court », a-t-il confié, encore sous le choc de cette consécration qui le place définitivement parmi les légendes du football français.
Une saison de rêve couronnée par l’Europe
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 35 buts et 16 passes décisives toutes compétitions confondues, une Ligue des champions remportée avec brio, et surtout une influence déterminante dans le jeu de la meilleure équipe européenne de la saison. Dembélé a « assez largement » remporté le vote des 100 journalistes du jury, selon Vincent Garcia, rédacteur en chef de France Football.
Pour les supporters du PSG, et plus largement pour tous les amoureux du football français, ce sacre représente bien plus qu’une récompense individuelle. Il symbolise la renaissance d’un joueur longtemps critiqué pour son irrégularité, qui a su franchir un palier décisif sous la houlette de Luis Enrique.
L’hommage vibrant à son « papa » Luis Enrique
« Ce trophée individuel c’est vraiment le collectif qui l’a gagné », a insisté Dembélé, rendant hommage à son entraîneur qu’il considère « comme un papa ». Un témoignage touchant qui illustre la transformation du joueur sous les ordres du technicien espagnol, lui aussi sacré meilleur entraîneur de l’année.
Cette reconnaissance mutuelle entre joueur et coach rappelle l’importance des relations humaines dans le sport de haut niveau, une leçon qui résonne particulièrement dans un football souvent déshumanisé.
Le PSG en majesté dans le classement
La soirée a pris des allures de fête parisienne tant le PSG a dominé les récompenses. Cinq joueurs du club de la capitale figurent dans le top 10 : Dembélé en tête, suivi de Vitinha (3e), Achraf Hakimi (6e), Gianluigi Donnarumma (9e, également sacré meilleur gardien) et Nuno Mendes (10e).
Cette hégémonie parisienne témoigne de la qualité exceptionnelle de l’effectif construit ces dernières années, même si l’ironie du sort a voulu que plusieurs de ces joueurs perdent paradoxalement le Classique contre Marseille (1-0) le soir même de la cérémonie.
Yamal, l’éternel rival de demain
À seulement 18 ans, Lamine Yamal a terminé deuxième, confirmant son statut de prodige absolu du football mondial. Le Barcelonais, auréolé de son Euro 2024 avec l’Espagne, a néanmoins raflé le trophée Raymond Kopa du meilleur jeune joueur.
« Lui aussi si toutes les planètes s’alignent, il va gagner beaucoup de trophées, de Ballon d’Or », a prophétisé Dembélé avec le fair-play du champion. Une passation de témoin qui s’annonce passionnante pour les années à venir.
Bonmati entre dans l’histoire
Côté féminin, l’Espagnole Aitana Bonmati a marqué l’histoire en remportant son troisième Ballon d’Or consécutif, du jamais vu. Malgré deux finales perdues (Ligue des champions et Euro), la milieu de terrain barcelonaise a su convaincre le jury grâce à ses performances individuelles exceptionnelles (20 buts, 16 passes décisives).
L’émotion des ultras sous la pluie parisienne
L’image restera gravée : Dembélé célébrant son trophée avec les ultras parisiens rassemblés sous la pluie devant le Châtelet, fumigènes à l’appui. Un moment de communion pure entre un joueur et ses supporters, loin des paillettes de la cérémonie officielle.
Trois ans après Karim Benzema, la France retrouve donc son roi du football. Ousmane Dembélé, jadis critiqué pour son irrégularité, prouve que la persévérance et le travail finissent toujours par payer. À 28 ans, l’ailier parisien ouvre-t-il une nouvelle ère dorée pour le football français ?