Port-au-Prince, 2 avril 2025 – Une nouvelle vague de contestation a secoué la capitale haïtienne ce mercredi 2 avril 2025. Des milliers de citoyens sont descendus dans les rues pour protester contre l’insécurité galopante et l’inaction des autorités face à la montée en puissance des gangs armés. Cette manifestation, la deuxième en deux semaines, visait également à réclamer le départ du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), accusé d’incapacité à rétablir l’ordre dans le pays.
Une mobilisation massive contre l’insécurité
En début de matinée, les manifestants, issus de plusieurs quartiers de la région métropolitaine, ont convergé vers les grandes artères de la capitale, notamment Juvénat et l’avenue Panaméricaine. Brandissant des pancartes et des branches d’arbres, ils scandaient des slogans dénonçant l’inaction du gouvernement face à l’insécurité.
« Nous voulons la paix ! Nous ne pouvons plus vivre dans la peur ! », criaient certains protestataires, visiblement déterminés à se faire entendre.
Des tensions avec les forces de l’ordre
Alors que la foule progressait en direction de la Villa d’Accueil, résidence officielle du président du CPT, des barricades de pneus enflammés ont été érigées sur plusieurs axes stratégiques.
Au niveau de Morne Lazarre, la Police Nationale d’Haïti (PNH) est intervenue en lançant des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Cependant, ces derniers ont montré une grande détermination à poursuivre leur marche jusqu’au siège du gouvernement provisoire à Musseau, où ils entendaient faire entendre leurs revendications.
Une capitale paralysée
L’ampleur du mouvement a entraîné une paralysie quasi totale des activités dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince et de Pétion-Ville. Les écoles, commerces et bureaux ont dû fermer leurs portes face à l’incertitude de la situation.
De nombreux habitants redoutent une recrudescence des violences dans les jours à venir, alors que l’insécurité continue de régner sans un véritable plan d’action concret de la part des autorités.
Un cri d’alarme
Cette nouvelle mobilisation populaire témoigne de l’exaspération grandissante des Haïtiens, confrontés quotidiennement aux exactions des gangs et à l’absence de réponses concrètes du gouvernement. Si aucune mesure efficace n’est prise rapidement, le climat de révolte risque de s’intensifier, plongeant davantage le pays dans l’instabilité.
Le CPT et les autorités de la transition resteront-ils sourds à cet appel ? L’avenir proche nous le dira.