Dans la nuit du 12 au 13 mars 2025, un incendie criminel a détruit les locaux de Radio Télévision Caraïbes (RTVC) à Port-au-Prince. Cet acte, revendiqué par la coalition terroriste « Viv Ansanm », a suscité une vague d’indignation dans le pays, de nombreuses voix s’élevant pour dénoncer une attaque frontale contre la liberté de la presse et la démocratie haïtienne.
L’Office de la Protection du Citoyen (OPC), par la voix de Me Jean Wilner Morin, a condamné fermement cet incendie, le qualifiant d’attaque directe contre la liberté d’expression. Il a appelé les autorités à prendre des mesures concrètes pour rétablir l’ordre et assurer la sécurité des citoyens. Il a exprimé sa solidarité aux employés de la RTVC, contraints d’abandonner leurs locaux depuis plusieurs mois à cause de l’insécurité persistante.
Les associations de médias et de journalistes, telles que l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) et l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH), ont dénoncé sans réserve cet acte qu’elles considèrent comme une escalade dans la violence contre la presse. Elles ont appelé à une mobilisation générale pour défendre les acquis démocratiques et exiger des mesures de protection pour les professionnels des médias.
L’organisation Résistance Démocratique (RED) a également réagi avec force, mettant en garde contre l’aggravation de l’insécurité qui menace les fondements de la démocratie haïtienne. Elle a proposé plusieurs mesures urgentes, telles que le renforcement de la sécurité des journalistes, le démantèlement des gangs et l’élaboration d’une stratégie nationale pour lutter durablement contre l’insécurité.
Le Collectif des Médias en Ligne (CMEL) a, quant à lui, appelé à une action concertée afin d’assurer un environnement sécurisé pour les journalistes. Il a déploré l’inaction des autorités face à l’impunité grandissante des groupes armés, mettant en péril les institutions démocratiques et la liberté d’expression.
Dans un contexte de violences croissantes à travers le pays, notamment à Carrefour-Feuilles et dans l’Artibonite, les attaques contre la presse sont perçues comme une tentative d’étouffer les voix critiques et de plonger Haïti dans un silence forcé. Les acteurs médiatiques, soutenus par la société civile, réclament des mesures immédiates et concrètes pour garantir la sécurité des professionnels de l’information et préserver la liberté de la presse, pilier fondamental de la démocratie haïtienne.
Face à cette situation alarmante, des élus et des organisations internationales ont appelé le gouvernement haïtien à prendre des mesures concrètes. La communauté internationale, notamment Reporters sans Frontières (RSF) et l’Organisation des États Américains (OEA), a exhorté les autorités à ouvrir une enquête impartiale et rapide pour identifier et poursuivre les responsables de cet acte criminel.
Alors que la RTVC incarne depuis des décennies une voix essentielle pour le peuple haïtien, cet incendie représente une tentative de museler la presse libre dans un climat déjà marqué par l’insécurité et l’instabilité. Les appels à la justice et à la protection des journalistes résonnent plus que jamais comme un défi crucial pour l’avenir d’Haïti.