Un retour sous le signe de la rupture
Washington, 5 mars 2025 – Moins de deux mois après son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a marqué les esprits avec son premier discours sur l’état de l’Union. Devant un Congrès largement républicain, il a déroulé un programme économique protectionniste, une politique migratoire stricte et des réformes sociétales conservatrices, confirmant ainsi son ambition de refaçonner l’Amérique selon ses principes.
Un ton triomphal et des annonces chocs
Dans une allocution de plus d’une heure et demie, Trump s’est félicité de la rapidité de ses réformes : « En 43 jours, nous avons fait plus que certaines administrations en deux mandats. » Il a notamment annoncé la fin des politiques d’inclusion, la reconnaissance de l’anglais comme langue officielle et le renforcement des restrictions sur les droits des personnes transgenres dans le sport.
Sur le plan économique, il a proclamé la hausse des tarifs douaniers à 25 % pour le Mexique et le Canada, et à 20 % pour la Chine, affirmant vouloir « rétablir l’équilibre commercial en faveur des États-Unis ». Il a également confié à Elon Musk la mission de réduire drastiquement les dépenses publiques, en supprimant des agences fédérales et en licenciant massivement au sein de l’administration.
Immigration et diplomatie : entre fermeté et pragmatisme
Sur l’immigration, Trump a promis la plus vaste opération d’expulsions de l’histoire américaine, une mesure accueillie par des ovations dans les rangs républicains. En politique étrangère, il a adopté un ton plus modéré vis-à-vis de l’Ukraine, évoquant un potentiel accord économique avec Volodymyr Zelensky, et assuré que la Russie envoyait des « signaux positifs » pour la paix, sans préciser de contreparties.
Une opposition démocrate vent debout
Le discours a été ponctué de protestations du camp démocrate, certains élus brandissant des pancartes et portant des vêtements roses en signe de contestation. Un moment de tension a éclaté lorsque le représentant Al Green a interrompu le président en criant : « Vous n’avez aucun mandat ! », avant d’être expulsé de la salle.
Avec ce discours offensif, Donald Trump impose sa marque sur son nouveau mandat : un nationalisme économique affirmé, une vision conservatrice de la société et une politique migratoire inflexible. Reste à savoir si cette stratégie renforcera son emprise sur le pays ou accentuera les divisions qui le traversent.