Port-au-Prince, le 11 février 2025 – Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a mandaté le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé pour collecter et analyser les preuves impliquant les personnalités sanctionnées par les États-Unis, le Canada et les Nations Unies. Ces individus sont accusés de contribuer à la déstabilisation du pays. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour lutter contre la violence et la corruption qui minent Haïti depuis plusieurs années.
Un engagement public sur les réseaux sociaux
Le président du CPT, Leslie Voltaire, a annoncé cette décision sur la plateforme X (anciennement Twitter), affirmant que le gouvernement haïtien s’engageait à prendre «toutes les mesures nécessaires pour enquêter et engager des poursuites» contre les individus impliqués dans des activités de déstabilisation.
Des figures politiques et économiques sous sanctions
Les sanctions internationales visent à la fois des figures politiques et des acteurs influents du secteur privé, soupçonnés d’entretenir des liens avec des gangs armés et des activités criminelles. Parmi les personnalités concernées figurent Youri Latortue, Joseph Lambert, Laurent Lamothe, Rony Célestin, Hervé Fourcand, Gary Bodeau, Romel Bell, Pierre Richard Duplan, Fednel Monchery, Michel Martelly, Jean Henry Céant, Arnel Bélizaire, Berto Dorcé, Liszt Quitel, Nenel Cassy et Jocelerme Privert.
Le secteur privé est également concerné, avec des hommes d’affaires tels que Steeve Khawly, Charles (Kiko) Saint-Rémy, Gilbert Bigio, Reynol Deeb, Sherif Abdallah, Salim Succar, Marc Antoine Acra, Carl Braun, Jean-Marie Vorbe et André Apaid. Ces individus sont accusés de faciliter le blanchiment d’argent, le financement de groupes armés et d’autres formes de corruption.
Un pas vers la fin de l’impunité ?
Face à cette situation, les autorités haïtiennes insistent sur la nécessité d’une réponse rapide et déterminée pour restaurer la stabilité du pays. Leslie Voltaire a réaffirmé la volonté du gouvernement de traduire les responsables en justice, tout en appelant la population à la vigilance face aux tentatives de manipulation orchestrées par certains groupes criminels.
Cette annonce pourrait marquer un tournant décisif dans la lutte contre l’impunité en Haïti. Si elle est suivie d’effets concrets, elle pourrait modifier en profondeur les rapports de force au sein du pays et renforcer les efforts de stabilisation dans un contexte de crise persistante.