Londres, 2 mars 2025 – Deux jours après l’échange tendu entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche, une quinzaine de dirigeants alliés de l’Ukraine se réunissent ce dimanche à Londres pour un sommet stratégique. Objectif : renforcer les engagements de sécurité en Europe face aux incertitudes croissantes sur le soutien américain.
Un contexte de tension après l’altercation Trump-Zelensky
L’événement survient après un échange particulièrement vif entre Donald Trump, revenu au pouvoir en janvier dernier, et Volodymyr Zelensky, qui tentait d’obtenir des garanties sur le soutien américain. Lors de leur rencontre au Bureau ovale vendredi, Trump a accusé Zelensky de « mal gérer le conflit » et l’a sommé de « trouver un accord avec la Russie », menaçant implicitement de réduire l’aide militaire américaine.
« Concluez un accord avec la Russie ou nous vous laissons tomber », aurait lancé Trump à son homologue ukrainien, selon des sources proches du dossier.
Ces propos ont provoqué une onde de choc parmi les alliés européens de l’Ukraine, qui craignent un désengagement progressif des États-Unis et une fragilisation de la défense du continent face aux ambitions de Moscou.
Un sommet décisif pour l’avenir de la sécurité européenne
Face à cette situation, les dirigeants de plusieurs pays européens, dont le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, la Pologne et les pays baltes, ainsi que le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, se retrouvent à Londres pour discuter de nouvelles garanties de sécurité pour l’Ukraine et l’Europe.
Les discussions devraient porter sur :
– Un engagement renforcé de l’Europe pour soutenir Kiev, en cas de retrait partiel du soutien américain.
– L’accélération des livraisons d’armes et de munitions aux forces ukrainiennes.
– Le renforcement du rôle de l’OTAN, avec une possible intégration accélérée de l’Ukraine.
– La création d’un fonds européen de défense, afin de stabiliser le financement de l’aide militaire à Kiev.
Macron et Sunak en première ligne
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Rishi Sunak devraient annoncer des nouvelles livraisons de missiles et de systèmes de défense aérienne. Londres pourrait également accroître son soutien logistique, notamment via l’envoi d’experts militaires et de formations renforcées pour l’armée ukrainienne.
« L’Europe doit prendre ses responsabilités. Nous ne pouvons pas laisser l’Ukraine seule face à l’agression russe », a déclaré un diplomate français avant le sommet.
Quel avenir pour le soutien américain ?
Si Washington demeure un allié clé de Kiev, l’incertitude politique autour de Donald Trump et ses positions fluctuantes sur le conflit inquiètent de plus en plus. Selon plusieurs observateurs, les discussions de Londres pourraient poser les bases d’une stratégie de « soutien sans les États-Unis », au cas où Trump décidait de réduire ou conditionner l’aide militaire.
Ce sommet s’annonce donc comme un tournant majeur dans la gestion de la guerre en Ukraine et dans l’avenir de la sécurité en Europe. Une déclaration commune est attendue en fin de journée, alors que Kiev espère des garanties concrètes pour poursuivre son combat face à Moscou.
