La Banque interaméricaine de développement injecte 243 millions de dollars en Haïti pour transformer la santé, l’éducation, les routes et l’accès à l’eau. Une bouffée d’espoir pour le pays et sa diaspora ?
Un partenariat historique avec la BID
Lors des « Mardis de la Nation » du 13 mai 2025, le ministre de l’Économie et des Finances, Alfred Métellus, a annoncé une nouvelle majeure : la Banque interaméricaine de développement (BID) alloue 243 millions de dollars pour 2025-2026 afin de relancer des secteurs clés en Haïti. De l’hôpital Justinien à Cap-Haïtien aux écoles de Port-au-Prince, ce financement touche des priorités vitales pour les Haïtiens, ici et dans la diaspora de Miami à Montréal. « La BID est notre plus grand partenaire pour le développement », a déclaré Métellus, soulignant l’ampleur exceptionnelle de cette enveloppe.
L’eau potable, une question de dignité
130 000 foyers concernés dans le Nord
Un projet phare de 125 millions de dollars vise à fournir de l’eau potable à plus de 130 000 foyers dans le département du Nord. « Ce n’est pas juste des tuyaux, c’est une question de dignité et de santé », a insisté le ministre. Pour les habitants de Milot ou de Limbé, où l’accès à l’eau reste un défi quotidien, cette initiative pourrait changer des vies. Dans la diaspora, où beaucoup soutiennent des projets communautaires, cette annonce résonne comme un pas vers la justice sociale.
La santé au cœur des priorités
L’hôpital Justinien transformé
Le budget de réhabilitation de l’hôpital universitaire Justinien à Cap-Haïtien passe de 60 à 100 millions de dollars, répondant aux besoins croissants du chantier. « Nous voulons en faire un centre de référence pour le Grand Nord », a expliqué Métellus. Ce projet, qui inclut des équipements modernes et la formation du personnel, est une lueur d’espoir pour les familles de Gonaïves à Jacmel, qui rêvent d’un système de santé fiable. À Brooklyn ou Laval, la diaspora suit de près cette transformation, consciente de son impact sur les communautés locales.
Éducation et routes : des bases pour l’avenir
L’enveloppe soutient également l’éducation et les infrastructures routières, deux piliers du développement. Des écoles mieux équipées à Hinche ou des routes améliorées à Les Cayes faciliteront l’accès à l’apprentissage et aux marchés. Ces projets, en renforçant la connectivité et la formation, répondent aux aspirations des Haïtiens, qu’ils vivent à Port-de-Paix ou à Paris, où la diaspora milite pour un Haïti prospère.
Un coup de pouce au secteur privé
La BID ne se limite pas aux projets publics. Lors de sa visite du 7 au 9 mai, le président de la BID, Ilan Goldfajn, a rencontré des entrepreneurs du Nord, du Sud et de l’Ouest. « Ils veulent des financements pour créer des emplois et stimuler l’économie », a noté Métellus. Cette ouverture au secteur privé, cruciale pour la croissance, intéresse particulièrement les Haïtiens de la diaspora, nombreux à investir dans des petites entreprises en Haïti, de la restauration à l’agriculture.
Un partenariat au-delà de l’argent
Alfred Métellus a tenu à préciser que l’engagement de la BID va au-delà du financement. « C’est un accompagnement technique pour améliorer nos institutions et rendre nos projets efficaces », a-t-il affirmé. Cette collaboration, scellée lors de discussions avec le président du Conseil présidentiel, Fritz Alphonse Jean, et neuf ministres, vise à éliminer les obstacles et à garantir des résultats concrets. Une approche qui rassure les Haïtiens, las des promesses non tenues, de Cité Soleil aux forums en ligne de Boston.
Un avenir à construire ensemble
En ce 18 mai 2025, jour de la Fête du Drapeau, ces 243 millions de dollars portent un message d’espoir : Haïti peut se relever. De l’eau potable pour le Nord à un hôpital moderne à Cap-Haïtien, ces projets nous concernent tous, d’Arcahaie à New York. Et si, en soutenant ces initiatives, nous faisions de ce financement le tremplin d’une Haïti plus forte ? À nous, Haïtiens d’ici et d’ailleurs, de veiller à ce que cet espoir devienne réalité.