Un hommage vibrant pour des défenseurs de la communauté
Les 2 et 3 mai 2025, Canapé-Vert a rendu un hommage émouvant aux membres de sa brigade de vigilance tués le 23 avril par des gangs à Pacot. Un moment de recueillement qui unit les Haïtiens, d’ici et de la diaspora, dans la lutte pour la sécurité.
Une cérémonie empreinte de cœur et de mémoire
Les 2 et 3 mai 2025, des milliers d’habitants de Canapé-Vert, Turgeau, Pacot, Cannot, Debussy et Carrefour-Feuilles se sont rassemblés sur la place du Canapé-Vert pour honorer six héros de la brigade de vigilance, tués le 23 avril lors d’affrontements avec des groupes criminels à Pacot. Une veillée et des funérailles symboliques ont été organisées pour Lucien Germain (journaliste, 28 ans), Ricot Lapierre (militaire, 29 ans), Charlot Benjamin (militaire, 30 ans), Estranhel Moïse (brigadier, 30 ans), Nino Ducé (brigadier, 27 ans) et Pierre Dougé, dit Foudjy (brigadier, 46 ans). À Miami ou à Montréal, où la diaspora suit ces événements, cet hommage résonne comme un cri de résistance face à la violence des gangs.
Des héros célébrés, une lutte qui continue
Lors de la cérémonie, le célébrant a comparé ces victimes aux fondateurs de la nation haïtienne, déclarant : « Ils sont tombés en héros, leur sacrifice ne sera pas vain. La bataille ne fait que commencer. » Samuel Joasil, chef de la brigade de Canapé-Vert, acclamé par la foule, a partagé le récit poignant des derniers instants de Foudjy, son bras droit, pris dans une embuscade. « Il m’a dit de partir, qu’il n’y avait plus d’espoir pour lui », a-t-il raconté, affirmant que cette perte renforce leur détermination : « Canapé-Vert ne périra pas. » À Jacmel ou à Port-de-Paix, où les gangs menacent aussi, ces mots inspirent un élan de courage.
Un hommage marqué par l’unité et la mémoire
La cérémonie s’est conclue par des salves de tirs en l’honneur des défunts, suivies d’une marche jusqu’à la rue Rennes, où des fleurs et des bougies ont été déposées. Une fresque murale ornée de leurs photos y a été dévoilée, un symbole durable de leur sacrifice. Ces brigades, souvent formées de citoyens ordinaires, rappellent les mouvements communautaires comme ceux de 2004 à Cité Soleil, où des habitants s’étaient aussi levés contre l’insécurité. Au Cap-Haïtien ou à Paris, cet hommage unit les Haïtiens dans un même combat pour la sécurité.
Un appel à poursuivre leur combat
L’hommage de Canapé-Vert montre la résilience d’un peuple prêt à défendre sa terre, malgré les dangers. Alors que les Haïtiens, de Port-au-Prince à New York, pleurent ces héros, comment pouvons-nous soutenir ces communautés dans leur lutte contre les gangs ? Votre solidarité compte !