Jack Ombaka appelle à une solidarité internationale renforcée
Dans une intervention sur Radio Télé Galaxie, Jack Ombaka, porte-parole de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS), a alerté sur la situation critique à Port-au-Prince, affirmant que sans la MSS, la capitale serait déjà tombée aux mains des gangs. Un cri d’urgence qui résonne jusqu’à la diaspora.
Une mission cruciale, mais sous-équipée
Ce lundi 28 avril 2025, Jack Ombaka, porte-parole de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS), s’est exprimé sur Radio Télé Galaxie (104.5 FM) pour défendre le rôle de la force internationale en Haïti. « Si la MSS n’était pas là, Port-au-Prince serait déjà tombée entre les mains des groupes armés », a-t-il déclaré sans détour. Une affirmation qui donne la mesure de la menace des gangs, dont les offensives se rapprochent dangereusement du centre-ville, terrorisant les habitants de Carrefour à Delmas.
Malgré cette présence, Ombaka admet que la mission est limitée par un manque criant de moyens. « Nous pourrions faire plus si nous avions du matériel lourd pour débloquer les routes et sécuriser les zones sensibles », a-t-il expliqué. À Port-de-Paix ou à Miami, où la diaspora suit la crise avec angoisse, cette réalité fait écho aux frustrations d’une population qui attend des résultats concrets face à l’insécurité.
Un appel pressant aux pays contributeurs
Le lendemain, mardi 29 avril, Jack Ombaka a renouvelé son appel aux pays partenaires de la MSS. « Tant que nous n’avons pas les équipements promis, les attentes des Haïtiens seront déçues », a-t-il martelé. Si les États-Unis sont salués pour leur soutien – « Grâce à eux, nous tenons encore », confie Ombaka – il insiste sur la nécessité d’une responsabilité collective. « Ce n’est pas qu’aux États-Unis de tout fournir. Tous les pays contributeurs doivent agir », a-t-il lancé, pointant du doigt les promesses non tenues.
Cet appel résonne particulièrement pour les Haïtiens de la diaspora, à Montréal ou à New York, qui envoient des fonds pour soutenir leurs familles face à une insécurité qui paralyse l’économie. À l’Artibonite, où les gangs étendent leur emprise, les habitants espèrent eux aussi que cet appel international sera entendu.
Une collaboration avec la PNH, mais des défis persistants
Malgré les critiques d’une partie de la population, qui déplore le manque de progrès visibles, Ombaka assure que la MSS travaille main dans la main avec la Police nationale d’Haïti (PNH). « Notre coopération est très bonne, nous sommes sur le terrain ensemble », a-t-il souligné. Pourtant, les défis restent immenses : avec seulement 400 soldats kényans déployés en 2024, selon des rapports de l’ONU, la mission peine à couvrir un territoire aussi vaste et gangréné par la violence.
À Jacmel, où les habitants craignent une contagion de l’insécurité, ou à Port-au-Prince, où 20 000 personnes ont été déplacées en quatre jours selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), la population attend des actions décisives. Ombaka, lui, reste lucide : « Nous savons que les Haïtiens veulent des résultats. Mais cela demande une solidarité internationale rapide et concrète. »
Un combat commun pour sauver Haïti
La déclaration de Jack Ombaka est un signal d’alarme, mais aussi un appel à l’unité. Alors que Port-au-Prince vacille, la MSS semble être un rempart fragile face à la montée des gangs. À nous, Haïtiens d’ici et de la diaspora, de soutenir cet appel à l’aide internationale, mais aussi d’exiger des autorités locales des actions à la hauteur de la crise. Et vous, que proposez-vous pour ramener la sécurité dans nos villes ?