Des arrestations et des routes débloquées, mais des défis persistants
Le 29 avril 2025, la Police Nationale d’Haïti (PNH) a présenté un bilan encourageant pour avril, avec 26 armes saisies, 40 arrestations et des axes routiers débloqués, malgré des moyens limités. Une lueur d’espoir pour les Haïtiens, d’ici et de la diaspora, face à l’insécurité.
Des opérations musclées à travers le pays
Lors d’une conférence de presse à Clercine le 29 avril 2025, Michel-Ange Louis-Jeune, porte-parole de la PNH, a détaillé les efforts de l’institution pour contrer les gangs. En avril, 26 armes à feu ont été saisies, 40 personnes arrêtées, et des axes routiers stratégiques comme Delmas 17, 19, 30 et Nazon ont été débloqués. Dans le Sud-Est, à Fond Jean-Noël, la PNH a intercepté des bandits qui tentaient de s’installer en dormant dans un cimetière, arrêtant notamment Sonson Brutus. À Port-Salut, Robenson Vital, alias Kenol, une « antenne » de la coalition Viv Ansanm, a été appréhendé avec un pistolet. À Miami ou à Montréal, où la diaspora suit ces nouvelles, ces actions redonnent un peu d’espoir, mais beaucoup restent prudents.
Des interventions ciblées, mais des zones toujours menacées
À Delmas, sept armes ont été récupérées le 7 avril, tandis qu’à Pétion-Ville (Pernier), l’unité UTAG a neutralisé un bandit après des heures d’échanges de tirs, saisissant un fusil et des cartouches. À Pacot, le SWAT a également neutralisé des bandits, récupérant un AR-15. Dans le Centre, à Mirebalais, deux fusils d’assaut et un pistolet 9 mm ont été saisis. À Léogâne et Gressier, des unités spécialisées ont libéré des localités avec l’aide de la population, neutralisant des bandits et saisissant huit fusils et un pistolet. Cependant, Louis-Jeune n’a pas confirmé si ces zones sont redevenues accessibles aux habitants qui les ont fuies. À Jacmel, où la peur des gangs grandit, ces efforts sont suivis de près.
Des arrestations marquantes et une enquête sur un assassinat
La PNH a arrêté Manoché Fontain, 23 ans, conjointe de Kervenson Saintil, membre du gang de Canaan, pour son implication dans des activités criminelles. À Croix-des-Bouquets, des mesures sont en cours pour contrer les menaces contre la base de la BIM à Clercine. Par ailleurs, Alexandra Sylvain a été appréhendée pour sa participation présumée à l’assassinat de Harington Rigaud, ex-directeur de l’Académie de police, tué le 25 novembre 2023 sur la route de Frères. Cette affaire, qui avait choqué le pays, continue d’être élucidée, et plus de détails sont attendus. Au Cap-Haïtien ou à Paris, ces arrestations rappellent l’urgence de rendre justice.
Des défis logistiques et un appel à plus de moyens
Malgré ces avancées, la PNH fait face à des obstacles. À Kenscoff, le terrain montagneux complique les interventions, forçant les policiers à travailler à pied. Louis-Jeune a déploré un manque de moyens pour des opérations d’envergure : « Aux grands maux, de grands moyens, mais ils se font attendre. » Il assure néanmoins que la PNH œuvre pour empêcher les départements moins touchés, comme le Nord-Est, de tomber aux mains des gangs, qui développent de nouvelles stratégies pour s’étendre. À Port-de-Paix, où la population craint une contagion de la violence, cet aveu souligne l’urgence d’un soutien accru.
Un espoir à consolider pour Haïti
Le bilan d’avril de la PNH montre une détermination à lutter contre l’insécurité, mais les moyens limités freinent les progrès. Alors que les Haïtiens, de Gonaïves à New York, aspirent à la paix, il est crucial que les autorités et la communauté internationale renforcent la PNH. Comment pouvons-nous soutenir nos forces de l’ordre pour un Haïti plus sûr ? Votre avis compte !