En rencontrant Mgr Launay Saturné au Cap-Haïtien, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé place le dialogue avec les forces morales au cœur de la refondation nationale. Une démarche porteuse d’espoir pour un pays en quête de stabilité.
Une rencontre symbolique au Cap-Haïtien
Ce 17 mai 2025, le Cap-Haïtien, ville empreinte d’histoire et de spiritualité, a été le théâtre d’un moment fort. Le Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé, s’est entretenu avec Mgr Launay Saturné, archevêque métropolitain du Nord, dans une rencontre marquée par l’écoute et la gravité. Ce dialogue, loin des projecteurs habituels, illustre une volonté claire : associer les forces morales et spirituelles à la reconstruction d’Haïti.
Pour les Haïtiens, en Haïti comme à l’étranger, l’Église catholique reste une boussole dans les moments de crise. De Port-au-Prince à Miami, où les messes dominicales rassemblent des milliers de fidèles, cette institution porte une voix d’espoir et de justice. En s’adressant à Mgr Saturné, le Premier ministre reconnaît ce rôle central, cherchant à bâtir des ponts pour un avenir plus uni.
Trois priorités pour sortir de la crise
Au cœur des échanges, trois enjeux cruciaux ont dominé :
Lutter contre l’insécurité
L’insécurité, qui paralyse des quartiers comme Martissant ou des villes comme Les Cayes, reste une plaie ouverte. Le Premier ministre a réaffirmé son engagement à restaurer la paix, un appel qui résonne avec les prières des Haïtiens, des églises de Jacmel aux chapelles de Brooklyn.
Le référendum constitutionnel
Un nouveau cadre constitutionnel est vu comme une étape clé pour une gouvernance plus équitable. Ce projet, débattu dans les lakou comme sur les réseaux sociaux de la diaspora, suscite espoirs et interrogations. Mgr Saturné a insisté sur la nécessité d’un processus transparent, garant de la dignité de chaque citoyen.
Des élections justes et inclusives
L’organisation d’élections libres est une priorité absolue pour renouer avec la légitimité démocratique. Le Premier ministre a appelé à une mobilisation collective, un message qui touche les Haïtiens de Mirebalais à Montréal, impatients de voir leur vote compter.
L’Église, gardienne de la conscience nationale
Mgr Launay Saturné, figure respectée du Nord, n’a pas mâché ses mots. Il a rappelé que la paix ne peut exister sans justice sociale, un écho aux luttes quotidiennes des paysans de l’Artibonite ou des ouvriers de Caracol. « La dignité humaine doit être au centre de tout », a-t-il déclaré, un message qui trouve un écho particulier dans la diaspora, où les Haïtiens s’organisent pour soutenir leur pays.
L’archevêque a aussi salué l’ouverture du gouvernement, tout en réaffirmant la disponibilité de l’Église à accompagner un processus sincère. Cette collaboration, dans un pays où la foi guide tant de vies, pourrait être un levier pour restaurer la confiance, des marchés de Gonaïves aux communautés de Boston.
Un appel au rassemblement national
Cette rencontre au Cap-Haïtien n’est pas un acte isolé. Elle s’inscrit dans une série de dialogues que le Premier ministre multiplie avec les forces vives du pays. En plaçant les voix spirituelles au cœur de la transition, le gouvernement envoie un signal fort : la refondation d’Haïti ne se fera pas sans l’âme de la nation.
Pour les Haïtiens de la diaspora, ce moment rappelle l’importance de rester connectés à la terre natale. À Laval ou à New York, les discussions dans les salons et les églises s’intensifient : comment contribuer à cet élan national ? En Haïti, les citoyens, eux, attendent des actes concrets pour croire en ce vent de changement.
Et si l’espoir renaissait ?
En quittant l’archevêché, le Premier ministre a laissé derrière lui un message d’unité. Mais c’est à nous, Haïtiens d’ici et d’ailleurs, de faire vivre cet espoir. Que vous soyez à Hinche, à Petit-Goâve ou à Paris, l’avenir d’Haïti se joue maintenant. Et si, ensemble, nous faisions triompher la paix et la démocratie ? À nous de répondre à l’appel.