Les plus hautes autorités du pays se mobilisent pour une offensive sans précédent contre l’insécurité. Un signal fort envoyé depuis la Primature ce lundi, avec la promesse de moyens budgétaires et logistiques exceptionnels pour restaurer l’ordre.
Ce lundi 21 juillet, la Primature a été le théâtre d’une réunion qui pourrait marquer un tournant dans la lutte contre l’insécurité chronique qui gangrène Haïti. Autour de la table : tous les poids lourds de la sécurité nationale, réunis sous l’autorité des Conseillers-Présidents Leslie Voltaire et Laurent St-Cyr, ainsi que du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé.
Un front uni face à l’urgence sécuritaire
Cette rencontre stratégique de très haut niveau a rassemblé le Ministre de la Justice et de la Sécurité publique, le secrétaire d’État à la Sécurité publique Mario Andrésol – figure emblématique de la lutte antigang – ainsi que les commandements de la Police Nationale d’Haïti (PNH), des Forces Armées d’Haïti (FAd’H) et de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMS).
Un message clair ressort de cette mobilisation exceptionnelle : l’État haïtien affiche une cohésion totale dans sa détermination à « éradiquer les groupes armés » et à rétablir l’ordre républicain sur l’ensemble du territoire national.
Des moyens exceptionnels promis
Fini les demi-mesures. Le gouvernement annonce la mise en place de « mesures budgétaires et logistiques exceptionnelles » pour renforcer immédiatement les capacités opérationnelles de la PNH. Une promesse qui résonne particulièrement alors que les forces de l’ordre manquent cruellement de ressources face à des gangs surarmés.
Pour nos compatriotes dans la diaspora qui suivent avec inquiétude la situation sécuritaire du pays, cette annonce pourrait représenter l’espoir d’un changement de donne. Pour ceux qui vivent au quotidien la réalité des zones contrôlées par les gangs, l’attente reste immense.
Coordination renforcée avec les partenaires internationaux
L’accent est mis sur une « coordination permanente et resserrée » entre les institutions nationales et les partenaires internationaux. Une approche qui reconnaît implicitement que la bataille contre l’insécurité ne peut se gagner en vase clos, notamment avec l’appui crucial de la Mission Multinationale.
Les autorités ont également lancé un appel à la « mobilisation nationale » pour défendre la paix et la stabilité, une invitation qui s’adresse autant aux citoyens restés au pays qu’à ceux de la diaspora.
Cette offensive annoncée contre les gangs sera-t-elle enfin celle qui changera la donne sécuritaire en Haïti ? Pour un peuple qui aspire depuis trop longtemps à retrouver la paix et la libre circulation, l’heure est aux actes concrets. L’avenir proche nous dira si cette mobilisation exceptionnelle des autorités se traduira par des résultats tangibles sur le terrain.