Le Sénateur Jean Renel Sénatus a officiellement apporté son soutien à l’initiative de Michaëlle Jean en faveur de l’organisation d’un congrès patriotique regroupant les forces vives de la nation. Dans une lettre adressée à l’ex-gouverneure générale du Canada, il exprime son adhésion à cet appel, estimant qu’il est urgent de sauver Haïti du chaos.
Un appel à l’unité nationale
Datée du 30 mars 2025, la correspondance de Jean Renel Sénatus met en lumière l’importance du message porté par Michaëlle Jean pour la refondation du pays. L’ancien parlementaire voit dans cette initiative une nécessité face à la montée de l’insécurité, l’instabilité politique et l’affaiblissement des institutions publiques.
« Votre voix, en tant que fille légitime d’Haïti, résonne avec un écho puissant et nécessaire en ces temps difficiles », écrit-il à la native de Port-au-Prince, mettant en avant la responsabilité collective de tous les Haïtiens dans la reconstruction du pays.
Dans sa lettre, l’ex-sénateur dénonce également la situation dramatique des Haïtiens tant à l’intérieur qu’à l’étranger, pointant du doigt ceux qu’il qualifie de « fils et filles rebelles de la Nation », responsables selon lui de la déstabilisation et de l’insécurité régnantes.
Un plaidoyer pour un changement de paradigme
Convaincu que seule l’unité permettra une issue favorable à la crise, Jean Renel Sénatus exhorte les élites haïtiennes à se mobiliser massivement en faveur de cette initiative. « Il est essentiel que nous, en dehors de tout privilège personnel, priorisions notre République », insiste-t-il, plaidant pour une refondation politique fondée sur la sécurité, la gouvernance et la restauration de la confiance.
Face à l’ampleur de la crise, l’ex-sénateur appelle à une action immédiate, espérant que ce congrès puisse se tenir sans délai afin d’apporter des solutions concrètes aux souffrances du peuple haïtien.
Une initiative qui fait écho à une crise sans précédent
L’appel de Michaëlle Jean, soutenu par des universitaires et des organisations de la société civile, intervient dans un contexte où la crise atteint son paroxysme. Les autorités peinent à freiner la progression des gangs dans la capitale et d’autres régions du pays.
Les chiffres de l’ONU, relayés par le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, dans un récent article publié dans Le Monde, révèlent l’ampleur du drame. Entre le 1er juillet 2024 et le 28 février 2025, au moins 4 239 personnes ont été tuées et 1 356 autres blessées en Haïti. Ces chiffres, qui ne cessent d’augmenter, témoignent de l’urgence d’agir.
Dans ce contexte critique, l’initiative d’un congrès patriotique pourrait constituer une première étape vers un sursaut national, capable d’amorcer un changement réel et durable.