Joe Biden, ancien président américain, est diagnostiqué d’un cancer agressif de la prostate à 82 ans. Une nouvelle qui touche les Haïtiens, conscients des défis de la santé, ici et dans la diaspora.
Un diagnostic choc pour Joe Biden
Le 18 mai 2025, une annonce a secoué les États-Unis et au-delà : Joe Biden, ancien président américain, est atteint d’un cancer de la prostate de niveau 9 sur l’échelle de Gleason, qualifié d’« agressif » avec une métastase osseuse. Diagnostiqué le vendredi précédent, l’homme de 82 ans, qui a quitté la Maison Blanche en janvier, évalue désormais ses options de traitement avec ses médecins. Cette nouvelle, relayée par l’Agence France-Presse, a suscité une vague d’émotion, y compris en Haïti, où les questions de santé publique sont au cœur des préoccupations.
Pour les Haïtiens de Port-au-Prince à Miami, où les défis d’accès aux soins sont bien connus, le combat de Biden rappelle l’importance de la prévention et du dépistage, souvent hors de portée dans un pays aux infrastructures médicales fragiles.
Un cancer hormonodépendant, mais gérable
Selon le communiqué de son bureau, le cancer de Biden, bien qu’agressif, est hormonodépendant, ce qui offre des perspectives de traitement. Ces cancers, qui dépendent des androgènes pour se propager, peuvent être ralentis par des thérapies hormonales, explique l’Institut national du cancer américain. « Cela donne de l’espoir, même dans une situation grave », note un médecin de Cap-Haïtien, où les patients atteints de cancer luttent souvent avec des ressources limitées.
Le cancer de la prostate, le plus fréquent chez les hommes, représente 15 % des cancers masculins. En Haïti, où les dépistages sont rares, ce diagnostic met en lumière un enjeu crucial : sensibiliser les hommes, des marchés de Gonaïves aux communautés de Brooklyn, à l’importance des contrôles réguliers.
La santé de Biden, un sujet sensible
La santé de Joe Biden a longtemps alimenté les débats aux États-Unis, notamment lors de sa décision de ne pas se représenter en 2024, sur fond d’inquiétudes sur son déclin physique et cognitif. Ses dernières apparitions publiques, marquées par une discrétion inhabituelle et un incident en Angola où il semblait s’endormir, avaient intensifié les spéculations. Ce diagnostic donne un nouvel éclairage à ces événements, suscitant compassion et débats sur la transparence des leaders.
Pour les Haïtiens, ce contexte rappelle les discussions sur la santé des dirigeants, un sujet sensible dans un pays où la stabilité politique est fragile. À Jacmel ou à Montréal, les communautés haïtiennes suivent cette nouvelle avec empathie, conscientes des épreuves que représente une maladie grave.
Une maladie qui touche tous les horizons
Le cancer de la prostate ne fait pas de distinction de statut. Qu’il s’agisse d’un ancien président ou d’un agriculteur de l’Artibonite, la maladie frappe sans prévenir. En Haïti, où les hôpitaux comme l’hôpital Justinien à Cap-Haïtien manquent souvent d’équipements pour traiter les cancers, cette nouvelle met en lumière les inégalités d’accès aux soins. Dans la diaspora, à Boston ou à Paris, les Haïtiens s’organisent souvent pour financer des traitements pour leurs proches, un élan de solidarité qui pourrait s’inspirer du combat de Biden.
Un appel à la résilience
En ce 19 mai 2025, alors que Haïti célèbre encore l’écho de la Fête du Drapeau, le diagnostic de Joe Biden nous rappelle la fragilité de la vie, mais aussi la force de la lutte. Haïtiens d’ici et d’ailleurs, face aux défis de la santé, prenons exemple sur cette résilience. Et si, ensemble, nous faisions de la prévention et de la solidarité les piliers d’un avenir plus sain pour tous ? À nous d’agir, de Pétion-Ville à New York.