Le mercredi 15 janvier, dans une allocution empreinte de gravité, Joe Biden a livré un message d’adieu qui résonne comme un avertissement. Le président sortant, à cinq jours de céder les rênes à son successeur républicain, a exprimé ses profondes inquiétudes face à la concentration croissante du pouvoir entre les mains de quelques ultra-riches.
Un avertissement contre une démocratie en péril
Depuis le Bureau ovale, Joe Biden, 82 ans, a pris la parole pour mettre en garde les Américains contre ce qu’il a décrit comme une « dangereuse dérive vers une oligarchie ». Bien que ne citant aucun nom, ses propos visaient clairement Donald Trump, président élu, et des figures emblématiques de la Silicon Valley comme Elon Musk, Jeff Bezos ou encore Mark Zuckerberg, qu’il accuse de soutenir activement cette évolution inquiétante.
« Une oligarchie prend forme en Amérique », a déclaré Joe Biden. « Si nous n’agissons pas, elle pourrait réduire à néant notre démocratie, nos libertés et les droits fondamentaux qui définissent notre nation. »
Il a également dénoncé un « complexe technologico-industriel » qui, selon lui, exerce une influence disproportionnée sur la société et les politiques publiques, faisant écho au célèbre discours de Dwight Eisenhower en 1961 sur le « complexe militaro-industriel ».
Un regard sur son bilan et des réformes en héritage
Joe Biden a profité de cette ultime allocution pour défendre son bilan, malgré une popularité en berne selon les derniers sondages. Sous sa présidence, il a souligné des réalisations majeures :
- La sortie de la pandémie ayant causé plus d’un million de morts.
- La création de 17 millions d’emplois, un record historique sur un mandat unique.
- L’élargissement de l’accès aux soins de santé pour un nombre record d’Américains.
- Le maintien de l’Ukraine libre face à l’invasion russe.
- La relance de la production de semi-conducteurs sur le sol américain.
Joe Biden a également mis en avant la loi sur les infrastructures, qu’il considère comme un investissement durable pour les générations futures.
Un testament politique
Dans un plaidoyer passionné, le président sortant a énoncé les réformes qu’il estime cruciales pour protéger la démocratie américaine :
- Une refonte du code fiscal pour que les plus riches contribuent équitablement.
- L’interdiction des financements électoraux d’origine inconnue.
- L’établissement de mandats limités pour les juges de la Cour suprême.
- Une révision de la Constitution pour empêcher l’immunité présidentielle en cours de mandat.
Ces propositions, qui s’opposent frontalement aux politiques prônées par Donald Trump, reflètent la vision d’un homme déterminé à défendre la démocratie même après son départ.
Un héritage en suspens
Alors que Donald Trump s’apprête à entrer en fonction, Joe Biden quitte la Maison-Blanche avec le poids d’une nation en transition. Son discours, loin de l’optimisme qui avait marqué ses débuts, restera comme un appel vibrant à la vigilance et à la résilience démocratique.
L’histoire dira si ses avertissements auront su mobiliser ou si l’Amérique choisira de s’engager dans une nouvelle ère, marquée par l’influence grandissante des puissances économiques et technologiques.
