Port-au-Prince, décembre 2024 – L’administration de Renan Hédouville, ancien protecteur du citoyen, fait l’objet d’un examen minutieux initié par la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA). Cet audit porte sur la période allant d’octobre 2017 à septembre 2024 et vise à évaluer la conformité des opérations réalisées au sein de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC).
Une enquête cruciale pour faire la lumière
La CSCCA a sollicité la transmission de pièces comptables et administratives à Jean Wilner Morin, le protecteur actuel, afin de clarifier certaines zones d’ombre relatives à la gestion précédente. Cette démarche inclut également une demande d’accès à tout document jugé pertinent pour évaluer les pratiques internes de l’institution.
L’objectif de cet audit est d’établir une transparence totale concernant l’utilisation des fonds publics et d’identifier les éventuelles défaillances administratives.
Une gestion controversée et vivement critiquée
Sous l’administration de Renan Hédouville, l’OPC a été régulièrement critiqué pour sa gouvernance. Des allégations de favoritisme, de mauvaise gestion des ressources, et de manquements organisationnels ont été formulées par plusieurs acteurs de la société civile, qui dénoncent une période marquée par des dysfonctionnements majeurs.
Ces pratiques, jugées incompatibles avec la mission première de l’OPC, auraient compromis son rôle en tant que défenseur impartial des droits des citoyens haïtiens.
Une institution en quête de redressement
Face à ces révélations, Jean Wilner Morin doit désormais relever le défi de rétablir la réputation de l’OPC. En collaborant étroitement avec la commission d’audit, il devra également garantir que les pratiques dénoncées ne se reproduisent plus.
Ce processus représente une opportunité unique pour renforcer la gouvernance de l’institution et réaffirmer son engagement envers les citoyens.
Une étape déterminante pour l’avenir
Cet audit de la CSCCA s’inscrit dans une dynamique plus large visant à améliorer la gestion des institutions publiques en Haïti. Il pourrait non seulement mettre en évidence les manquements passés, mais aussi ouvrir la voie à des réformes structurelles, essentielles pour consolider la confiance des citoyens.
L’Office de la Protection du Citoyen, confronté à un défi historique, devra démontrer qu’il peut regagner sa place comme garant des droits humains et acteur clé de la société haïtienne.