La Police nationale d’Haïti (PNH) a reçu samedi un lot de véhicules blindés dans le cadre du renforcement de ses capacités face à la crise sécuritaire qui secoue le pays. Une livraison qui intervient alors que l’institution fait face à des pertes importantes de matériel dans sa lutte contre les gangs.
Samedi 6 septembre, la PNH a annoncé sur ses réseaux sociaux la réception d’un nouveau lot de matériel militaire, accompagnant sa publication d’une image montrant un véhicule blindé en cours de déchargement d’un avion cargo. Sans dévoiler le nombre exact d’équipements reçus, l’institution policière a précisé que cette livraison s’inscrit dans une stratégie de renforcement de ses moyens opérationnels.
Un besoin urgent face aux pertes importantes
Cette arrivée d’équipements intervient dans un contexte particulièrement tendu pour les forces de l’ordre haïtiennes. Selon des sources proches du dossier citées par Le Nouvelliste le 25 août dernier, la PNH devait recevoir 10 véhicules blindés sur une commande totale de 30 unités. Le gouvernement aurait débloqué près d’un million de dollars américains uniquement pour le transport aérien de ces équipements.
Les chiffres révélés sont particulièrement parlants : 22 blindés ont été détruits par le feu ces derniers mois, tandis que 24 autres sont actuellement hors service. Au total, seuls 64 véhicules blindés restent opérationnels pour l’ensemble du territoire national – un nombre insuffisant pour répondre aux défis sécuritaires actuels.
Un enjeu vital pour la sécurité nationale
Pour les Haïtiens, qu’ils vivent à Port-au-Prince, dans les départements ou à l’étranger en suivant l’actualité du pays, cette livraison représente un signe d’espoir dans la lutte contre l’insécurité. Ces véhicules blindés constituent des outils essentiels pour permettre aux policiers d’intervenir dans les zones contrôlées par les gangs, particulièrement dans la capitale où de nombreux quartiers demeurent inaccessibles.
L’arrivée de ces renforts s’inscrit dans les efforts internationaux pour soutenir la PNH, notamment avec le déploiement de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) dirigée par le Kenya.
Cette livraison, bien qu’encourageante, suffira-t-elle à inverser la tendance face à la montée de la violence des gangs ? La question reste posée alors que la population haïtienne, ici comme dans la diaspora, attend des résultats concrets sur le terrain pour retrouver la paix et la sécurité.