Saint-Domingue, 1er avril 2025 – La Direction Générale des Migrations (DGM) de la République dominicaine a annoncé, ce mardi, l’expulsion de 180 417 ressortissants haïtiens en situation irrégulière. Ces rapatriements ont été effectués entre le 1er octobre 2024 et le 31 mars 2025, dans le cadre du plan élargi de confinement des flux migratoires mis en place par le gouvernement dominicain.
Une augmentation continue des expulsions
En octobre 2024, 40 223 Haïtiens ont été expulsés du territoire dominicain. Le mois suivant, 28 703 rapatriements ont été enregistrés. Décembre a vu 25 085 personnes renvoyées en Haïti, tandis qu’en janvier 2025, 31 213 autres ont été expulsées. En février, le nombre d’expulsions s’est élevé à 26 659, et pour le mois de mars, 28 534 Haïtiens ont été renvoyés dans leur pays d’origine.
En 2024, la DGM affirme avoir rapatrié 276 215 Haïtiens. Pour les trois premiers mois de 2025, le total cumulé atteint déjà 86 406 expulsions, illustrant une poursuite intense des contrôles migratoires.
Des opérations menées sur l’ensemble du territoire
Ces interdictions de séjour ont été mises en œuvre dans plusieurs régions dominicaines, notamment le Grand Saint-Domingue, La Romana, La Altagracia, San Pedro de Macorís, Hato Mayor, El Seibo, Azua, Santiago Rodríguez, Moca, Duarte, Loma de Cabrera, Dajabón, Valverde, Montecristi, Barahona, Peravia, La Vega et Santiago de los Caballeros.
Une politique migratoire qui divise
La politique migratoire dominicaine continue de susciter des débats et des tensions entre les deux pays. Les autorités dominicaines défendent ces expulsions comme une nécessité pour le contrôle de leur territoire et de leur économie, tandis que les organisations de droits humains dénoncent des pratiques jugées brutales et inhumaines.
Avec ces chiffres en constante augmentation, la question migratoire entre Haïti et la République dominicaine reste un sujet brûlant sur la scène diplomatique, et les appels à une meilleure gestion des relations bilatérales se multiplient.