Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s’est rendu à Bruxelles ce mercredi 12 février pour participer au groupe de contact sur le soutien à l’Ukraine et rencontrer les dirigeants des institutions européennes. Toutefois, un sujet brûlant s’est imposé au cœur des discussions : la décision des États-Unis d’imposer des droits de douane sur l’acier et l’aluminium à partir du 12 mars.
Une alliance face aux mesures protectionnistes américaines
Le Canada, principal fournisseur d’acier et d’aluminium des États-Unis, est directement impacté par cette mesure protectionniste. Toutefois, Justin Trudeau peut compter sur le soutien de l’Union européenne pour riposter à cette offensive commerciale.
« Depuis la signature du Ceta, nos échanges commerciaux avec l’Europe n’ont cessé de croître. Nous devons continuer dans cette voie, bâtir ensemble un commerce résilient et protéger nos emplois », a déclaré Justin Trudeau lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
L’Union européenne partage les inquiétudes du Canada. Les droits de douane instaurés par Donald Trump en 2018 avaient été suspendus par l’administration Biden, mais leur retour pourrait déclencher une nouvelle guerre commerciale. En guise de réponse, Bruxelles et Ottawa ont préparé des mesures de rétorsion ciblant certains produits emblématiques américains, comme les motos Harley Davidson, le bourbon et des produits sidérurgiques.
Une réponse concertée et des alternatives commerciales
Les responsables européens misent sur des accords internationaux pour minimiser l’impact de cette guerre commerciale. L’extension du Ceta, ainsi que des partenariats avec la Suisse et le Mexique, sont envisagés pour diversifier les échanges et réduire la dépendance vis-à-vis des États-Unis.
« Nous ne nous laisserons pas dicter nos règles par Washington », a affirmé un haut responsable européen. « L’Europe et le Canada doivent renforcer leur coopération et explorer de nouvelles opportunités économiques ».
Une escalade commerciale en vue ?
Le retour des droits de douane américains menace de fragiliser davantage les relations entre Washington, Ottawa et Bruxelles. Alors que l’Union européenne et le Canada tentent d’afficher un front uni, la réponse des États-Unis reste incertaine.
Le Premier ministre canadien et les dirigeants européens espèrent encore convaincre l’administration Trump d’abandonner ces nouvelles taxes douanières, mais les perspectives d’un compromis semblent minces. Si ces tarifs entrent en vigueur, le Canada et l’UE devront réagir rapidement pour préserver leurs industries et éviter une détérioration plus large du commerce international.