Port-au-Prince, le 11 février 2025 – Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a exprimé de vives inquiétudes concernant la nomination pressentie d’Hermane Nelson à la direction du Fonds d’Assistance Économique et Sociale (FAES). Dans une correspondance adressée au président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Lesly Voltaire, l’organisation appelle à un processus de vetting rigoureux avant toute décision.
Selon le RNDDH, le passé administratif d’Hermane Nelson est marqué par plusieurs accusations de corruption et de mauvaise gestion, notamment lors de ses précédentes fonctions au sein de différentes institutions publiques. L’organisation de défense des droits humains rappelle qu’il aurait fait l’objet d’enquêtes pour détournement de fonds publics et autres malversations financières, ce qui soulève de sérieuses interrogations quant à sa capacité à diriger une institution de cette envergure.
Des antécédents controversés
D’après les informations relayées par le RNDDH, Hermane Nelson aurait été impliqué dans plusieurs affaires de corruption au Parlement haïtien, ainsi qu’au Ministère de la Défense et au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique. L’organisation affirme également qu’il aurait utilisé ses relations politiques pour influencer certaines décisions et obtenir des nominations stratégiques au sein de l’administration publique.
L’une des accusations les plus graves mentionnées concerne son précédent passage au FAES, où il aurait omis de rendre compte de l’utilisation des fonds qui lui étaient confiés. Face aux risques de poursuites judiciaires, il aurait quitté le pays avant de revenir et d’obtenir de nouvelles fonctions dans l’administration.
Un appel à la transparence et à l’intégrité
Pour le RNDDH, la nomination d’un responsable faisant l’objet de soupçons récurrents de corruption enverrait un mauvais signal à la population haïtienne et à la communauté internationale. L’organisation exhorte le CPT à mettre en place un mécanisme de vérification rigoureux afin d’assurer que les nominations respectent des critères stricts de probité et de compétence.
Vers une gouvernance plus transparente
Alors que le gouvernement de transition cherche à restaurer la confiance du public dans les institutions, le RNDDH insiste sur la nécessité de rompre avec les pratiques opaques du passé. L’organisation appelle à un renforcement des mécanismes de lutte contre la corruption, notamment par la mise en place de procédures de vetting systématiquespour les nominations à des postes stratégiques.
La correspondance du RNDDH est un rappel fort des attentes de la société civile en matière de gouvernance et de transparence. Le CPT devra ainsi démontrer qu’il entend prendre en compte ces recommandations pour assurer une gestion publique plus intègre et efficace.