Cinquante étudiants participent à la première École d’été anti-corruption lancée par l’ULCC à Port-au-Prince. Une initiative qui vise à renforcer la culture de transparence et à outiller les jeunes Haïtiens pour dénoncer les pratiques corrompues qui minent le développement du pays.
L’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) franchit une nouvelle étape dans son combat contre les pratiques corrompues qui gangrènent la société haïtienne. Ce vendredi, l’institution a officiellement lancé la première édition de son École d’été anti-corruption à Port-au-Prince, une initiative ambitieuse qui place la formation citoyenne au cœur de la lutte pour la transparence.
« Exiger la redevabilité par la dénonciation » : un thème d’actualité
Le thème choisi pour cette première édition – « Exiger la redevabilité par la dénonciation des actes de corruption » – résonne particulièrement dans le contexte haïtien actuel. Alors que le pays fait face à de multiples défis économiques et sociaux, cette formation vise à donner aux citoyens les outils nécessaires pour exiger des comptes de leurs dirigeants.
Une cinquantaine d’étudiants soigneusement sélectionnés participent à cette semaine intensive de formation. Ces jeunes, représentant l’avenir d’Haïti, bénéficient d’ateliers animés par des experts haïtiens et internationaux, créant ainsi un pont entre l’expertise locale et les meilleures pratiques internationales.
Des ateliers pratiques pour une citoyenneté active
Cette École d’été ne se contente pas de théorie. Les participants sont formés aux mécanismes concrets de dénonciation, aux procédures légales et aux stratégies de plaidoyer. Une approche pratique qui rappelle l’importance de l’engagement citoyen, que ce soit pour les Haïtiens vivant au pays ou ceux de la diaspora qui suivent de près l’évolution de leur terre natale.
L’initiative de l’ULCC s’inscrit dans une démarche plus large de sensibilisation de la population haïtienne, à l’image des mouvements citoyens qui émergent régulièrement dans les communautés haïtiennes de New York, Miami ou Montréal, où la préoccupation pour la bonne gouvernance en Haïti reste vive.
Un investissement dans l’avenir démocratique d’Haïti
Cette École d’été anti-corruption représente bien plus qu’une simple formation : c’est un investissement dans l’avenir démocratique du pays. En formant une nouvelle génération de citoyens conscients et outillés, l’ULCC pose les bases d’une société plus transparente et plus juste.
L’approche adoptée – alliant expertise locale et internationale – montre la volonté d’ancrer cette lutte dans les réalités haïtiennes tout en bénéficiant des expériences réussies ailleurs dans le monde.
Cette première École d’été anti-corruption pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère dans la lutte contre la corruption en Haïti. Car comme le dit si bien le proverbe créole : « Se nou menm ki pou chanje bagay yo. » À nous tous, citoyens d’ici et d’ailleurs, de nous mobiliser pour exiger la transparence que mérite notre pays.