Port-au-Prince, le 13 février 2025 – Plusieurs centaines de personnes déplacées de Solino en raison des violences armées ont manifesté ce jeudi dans les rues de Port-au-Prince. Réclamant la restauration de la paix et de la sécurité, elles ont interpellé le Gouvernement et le Conseil Présidentiel de Transition pour leur permettre de retourner chez elles.
Un cri de détresse des habitants de Solino
Fuyant la menace des gangs de la coalition Viv Ansanm, ces familles vivent depuis plus de trois mois dans des abris provisoires dispersés à travers la région métropolitaine. Excédées par leurs conditions de vie précaires, elles ont défilé dans les rues de Bourdon et de Lalue, brandissant pancartes et branches d’arbres, pour exiger des autorités des actions concrètes en matière de sécurité.
Le nom du policier Jeff Petit-Dieu, connu pour son engagement contre l’emprise des gangs à Solino, a été scandé à plusieurs reprises. Selon les manifestants, sa présence aurait pu empêcher la prise du quartier par les criminels.
Des tensions en pleine manifestation
Au cours de leur parcours, les protestataires ont dressé des barricades de pneus enflammés sur certaines artères et ont dénoncé les exactions des groupes armés dans plusieurs quartiers populaires de la capitale. « Aba Viv Ansanm ! » ont-ils crié, exprimant leur rejet de la violence qui les a contraints à fuir leur maison.
Un retour conditionné à la paix durable
Installés dans des conditions précaires, ces déplacés internes ne veulent qu’une chose : rentrer chez eux. Mais pour cela, ils exigent des garanties de sécurité et une intervention rapide des autorités pour libérer leur quartier de l’emprise des gangs.
Cette mobilisation met en lumière l’urgence d’une réponse gouvernementale face à la crise sécuritaire qui frappe Port-au-Prince et ses environs, affectant particulièrement les quartiers populaires comme Solino.