Les bombardiers américains B-2 ont frappé trois sites nucléaires iraniens dans la nuit de samedi à dimanche, provoquant la fureur de Téhéran qui promet des « conséquences irréparables ». Cette escalade sans précédent fait craindre un embrasement total de la région, alors qu’Israël poursuit son offensive contre l’Iran depuis le 13 juin.
Une frappe américaine historique qui change la donne
Pour la première fois depuis des décennies, les États-Unis ont directement ciblé l’infrastructure nucléaire d’un pays souverain. L’opération menée par des bombardiers stratégiques B-2 a visé le cœur du programme atomique iranien : les sites de Fordo, Ispahan et Natanz.
Washington revendique un succès total. « Nous avons dévasté le programme nucléaire iranien », a déclaré Pete Hegseth, chef du Pentagone. Donald Trump, sur sa plateforme Truth Social, parle même de dégâts « monumentaux » et s’interroge ouvertement sur un possible changement de régime à Téhéran.
Cette attaque marque un tournant majeur dans la crise moyen-orientale. Pour nos compatriotes haïtiens qui suivent l’actualité internationale avec inquiétude, notamment ceux dont les familles vivent au Liban ou qui travaillent dans la région du Golfe, cette escalade rappelle douloureusement combien les conflits peuvent rapidement dégénérer.
L’Iran crie vengeance et menace l’Amérique
La riposte verbale iranienne n’a pas tardé. Ali Akbar Velayati, conseiller du guide suprême Ali Khamenei, a averti que les États-Unis « n’avaient plus leur place » au Moyen-Orient et devaient s’attendre à des « conséquences irréparables ». Plus inquiétant encore, Téhéran considère désormais les bases américaines utilisées pour ces frappes comme des « cibles légitimes ».
Dans les rues de Téhéran, la colère populaire explose. « Vengeance, vengeance ! » scandent les manifestants, le poing levé. Le président iranien Massoud Pezeshkian a promis une « riposte » lors d’un entretien avec Emmanuel Macron, qui redoute une « escalade incontrôlée ».
Israël continue son offensive, l’Iran riposte
Depuis le 13 juin, Israël mène une guerre ouverte contre l’Iran pour empêcher le pays de se doter de l’arme nucléaire. L’armée israélienne revendique avoir frappé « des dizaines de cibles militaires » dans quatre régions iraniennes, tuant notamment une dizaine de scientifiques du nucléaire et décapitant l’état-major des forces armées iraniennes.
L’Iran riposte par des salves de drones et missiles balistiques, principalement interceptés par les défenses israéliennes. Mais les dégâts humains s’accumulent : plus de 400 morts et 3 056 blessés côté iranien, majoritairement des civils, contre 24 morts en Israël selon les bilans officiels.
Le monde inquiet face à l’embrasement
La communauté internationale multiplie les appels au calme. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, met en garde contre un « cycle sans issue de représailles après représailles », qualifiant les frappes américaines de « tournant dangereux ».
La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni demandent à l’Iran de ne pas « entreprendre d’autres actions susceptibles de déstabiliser la région », tandis que les pays arabes condamnent fermement les frappes américaines.
Pour les Haïtiens de la diaspora travaillant dans les pays du Golfe ou ceux dont les proches vivent au Liban, cette escalade suscite des inquiétudes légitimes. Les répercussions économiques se font déjà sentir avec la hausse du prix du pétrole, qui affectera inévitablement le coût de la vie dans notre pays déjà fragilisé.
Des négociations compromises
Ironie du sort, avant cette offensive israélienne du 13 juin, Téhéran et Washington menaient depuis avril des pourparlers secrets via la médiation d’Oman pour un accord sur le nucléaire. Ces discussions semblent désormais compromises, même si Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, assure que les États-Unis restent « prêts à discuter ».
Mais pour l’Iran, une « ligne rouge majeure » a été franchie, rendant tout dialogue difficile dans l’immédiat.
Cette escalade militaire au Moyen-Orient nous rappelle combien notre monde reste fragile. Pour Haïti, déjà confronté à ses propres défis sécuritaires et économiques, cette crise internationale risque d’aggraver les difficultés, notamment par la hausse des prix énergétiques. Plus que jamais, la stabilité régionale et mondiale conditionne notre propre développement. Espérons que la sagesse l’emportera sur la logique de guerre avant qu’il ne soit trop tard.