Port-au-Prince, 27 février 2025 – La peur gagne plusieurs quartiers de la capitale haïtienne. Dans la nuit du 26 février, les habitants de Nazon, Delmas 32 et Delmas 33 ont abandonné leurs maisons face aux menaces des gangs armés. Des tirs sporadiques ont retenti, plongeant la population dans une angoisse croissante.
Une ville sous tension, des familles en fuite
Ces zones sont désormais dans le viseur des groupes criminels, qui avaient déjà mené une attaque sanglante contre Delmas 30, causant plusieurs morts et forçant des centaines de résidents à fuir. La crainte d’un nouveau massacre pousse aujourd’hui d’autres familles à prendre la route, par précaution, avant que la violence ne les atteigne.
Des rumeurs d’attaque aggravent la panique
Selon plusieurs témoignages, des rumeurs persistantes évoquent une possible invasion de Nazon et d’autres secteurs de Delmas par ces gangs. Face à l’incertitude, de nombreux habitants cherchent refuge vers les hauteurs de Delmas ou d’autres zones encore considérées comme sûres.
Une population livrée à elle-même
Alors que l’insécurité atteint un niveau critique, les autorités peinent à contenir la crise. Pour les résidents, l’État semble absent, et l’expansion territoriale des gangs ne rencontre aucune résistance significative.
Pris au piège dans cette spirale de violence, des milliers de Port-au-Princiens se retrouvent sans solution, contraints de quitter leurs foyers pour espérer échapper à l’horreur.