Port-au-Prince, 28 mars 2025 – Malgré un contexte difficile marqué par l’insécurité persistante, la 18e édition du Festival International de Jazz de Port-au-Prince (PAPJAZZ) se tiendra les 5 et 6 avril 2025. Initialement prévu du 20 au 22 mars, l’événement a été reporté afin de garantir la sécurité des artistes, du public et des organisateurs.
Un report nécessaire mais une détermination intacte
Dans un communiqué publié le 20 mars, la Fondation Haïti Jazz, organisatrice du festival, a expliqué que le report était inévitable face à la situation sécuritaire dégradée. Néanmoins, l’engagement des organisateurs à maintenir cet événement emblématique demeure inébranlable : « Nous refusons de laisser le chaos dicter le calendrier culturel d’Haïti. La musique, et particulièrement le jazz, est une forme de résistance et de résilience », déclare Milena Sandler, directrice de la Fondation Haïti Jazz.
Une programmation réajustée mais ambitieuse
Malgré un format réduit, la 18e édition de PAPJAZZ promet deux jours d’expériences musicales intenses. Plusieurs artistes internationaux et locaux répondront présents pour offrir au public haïtien des performances de haut niveau. Les organisateurs ont réajusté la programmation afin d’optimiser la logistique et de garantir un déroulement sûr et fluide.
Les billets déjà achetés resteront valides pour les nouvelles dates, et les lieux des concerts seront sélectionnés avec une attention particulière aux conditions de sécurité.
Un festival symbole de résilience culturelle
Depuis 2007, PAPJAZZ est devenu un rendez-vous incontournable sur la scène musicale haïtienne et caribéenne. Plus qu’un simple festival, il incarne la volonté de faire rayonner Haïti à travers la musique et de démontrer que la culture reste un pilier essentiel du pays, même en période de crise.
Face à l’instabilité, la tenue de cette édition revêt une importance particulière. Elle envoie un message fort : Haïti continue de résister, de créer et de vibrer au rythme de la musique. Les 5 et 6 avril prochains, le jazz résonnera à Port-au-Prince, rappelant au monde que la culture haïtienne reste debout, quoi qu’il arrive.