Depuis cinq jours, les opérations portuaires sont à l’arrêt complet suite à des incidents sécuritaires. Une situation qui inquiète importateurs et familles dépendantes des envois de la diaspora.
Le port de Port-au-Prince, poumon économique d’Haïti, vit des heures difficiles. Depuis le samedi 7 juin, aucun conteneur n’a pu sortir des installations portuaires ni de celles de Caribbean Port Services (CPS), paralysant ainsi l’une des principales artères commerciales du pays.
Des échanges de tirs qui figent tout
La situation s’est dégradée samedi après-midi avec des tensions qui ont culminé dimanche par des échanges de tirs dans la zone portuaire. « Pour les camions et le personnel, ce n’était pas prudent », confie une source proche de CPS, témoignant de l’insécurité qui règne dans ce secteur stratégique.
Cette paralysie rappelle les difficultés récurrentes du port de la capitale, déjà fragilisé par l’instabilité sécuritaire qui touche le pays. Pour les importateurs, c’est un nouveau coup dur dans un contexte économique déjà tendu.
Impact sur les familles et l’économie
Cette situation préoccupe particulièrement les Haïtiens, qu’ils vivent au pays ou à l’étranger. Le port de Port-au-Prince est en effet le point de passage obligé pour de nombreux produits de première nécessité, mais aussi pour les containers envoyés par la diaspora haïtienne établie aux États-Unis, au Canada ou en France.
« Le problème remonte à samedi. Je n’ai aucune information sur les causes », témoigne un importateur interrogé, illustrant le flou qui entoure encore cet incident.
Un espoir de normalisation
Malgré cette situation critique, les autorités portuaires gardent espoir. La source proche de CPS se veut optimiste : « Je pense que la situation sera meilleure ce jeudi », laissant entrevoir une possible reprise des activités.
Cette crise portuaire soulève une fois de plus la question cruciale de la sécurisation des installations économiques stratégiques d’Haïti. Combien de temps l’économie haïtienne pourra-t-elle encore supporter ces interruptions qui pénalisent autant les entreprises locales que les familles qui dépendent des envois de leurs proches à l’étranger ?