Une infrastructure de 6 kilomètres qui promet de transformer la circulation et l’économie du Nord. Financée par la Banque mondiale, cette route stratégique pourrait bien être le catalyseur que la région attendait.

Le vendredi 18 juillet 2025 restera marqué dans l’histoire de Cap-Haïtien. Fritz Alphonse Jean, président du Conseil présidentiel de transition, a posé la première pierre d’un projet qui fait rêver les habitants du Nord : la route SOS. Cette nouvelle artère de six kilomètres, qui reliera la route nationale n°1 à la route nationale n°6, représente bien plus qu’un simple tronçon de bitume.

Pour les Haïtiens qui connaissent les galères quotidiennes de la circulation au Cap, cette route sonne comme une promesse de liberté. Fini les détours obligatoires par le centre-ville bondé, fini les heures perdues dans les embouteillages qui font transpirer sous le soleil des Caraïbes.

Un triangle magique pour désengorger le trafic

L’ambition du projet dépasse largement les six kilomètres annoncés. Fritz Alphonse Jean l’a clairement exprimé : cette route fait partie d’un « triangle » d’infrastructures comprenant aussi les axes Carrefour La Mort-Pont et Mombin-Lataille-Barrière Bouteille. L’objectif ? Créer un véritable réseau de contournement qui permettra aux voyageurs venant du Nord-Est ou de l’Artibonite d’éviter le cœur de la ville.

Imaginez : les marchandes qui descendent de Fort-Dauphin avec leurs produits, les commerçants qui remontent vers Port-au-Prince, tous pourront désormais emprunter cette voie de contournement. C’est une bouffée d’oxygène pour une ville qui étouffe souvent sous le poids de son trafic.

Un pont sur la rivière Mapou, symbole de connexion

Le projet ne se limite pas à l’asphalte. Un pont de 48 mètres enjambera la rivière Mapou, accompagné d’un système de drainage et d’assainissement renforcé. Pour ceux qui connaissent les défis des saisons pluvieuses dans le Nord, ces aménagements représentent une réelle avancée.

La firme COAMCO HAITI S.A., adjudicataire des travaux, dispose de douze mois pour livrer ce chantier. Un délai ambitieux dans le contexte actuel, mais qui témoigne de la volonté politique de voir aboutir rapidement ce projet financé par la Banque mondiale.

L’espoir d’un Nord qui reprend son souffle

Au-delà des considérations techniques, cette route SOS symbolise l’espoir d’un renouveau économique pour le grand Nord. Cap-Haïtien, deuxième ville du pays, a longtemps souffert d’un enclavement relatif qui freinait son développement. Cette nouvelle infrastructure pourrait bien changer la donne.

Pour la diaspora haïtienne qui investit dans la région ou qui rêve d’y retourner, ce type de projet envoie un signal positif. Il montre qu’malgré les turbulences politiques, certains chantiers prioritaires avancent.

Reste à espérer que ce projet tiendra ses promesses et ses délais. Dans un pays où les routes sont souvent synonymes d’aventure, la route SOS pourrait bien devenir le symbole d’une nouvelle ère pour le transport et l’économie du Nord. Et vous, croyez-vous que cette infrastructure transformera vraiment le visage de Cap-Haïtien ?

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