Savien, 25 mars 2025 – Un officier du contingent kényan de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS) a été tué et trois véhicules blindés ont été incendiés ce mardi 25 mars lors d’une attaque perpétrée par des gangs armés à Savien, dans le département de l’Artibonite.
Un affrontement meurtrier
Selon Bertide Horace, une figure de la société civile locale, les affrontements ont duré plusieurs heures. « L’un des blindés a été pris au piège par des fossés creusés par les assaillants. Les forces de l’ordre ont résisté en attendant les renforts, mais à l’arrivée de ces derniers, les gangs ont réussi à incendier trois blindés », a-t-elle expliqué.
Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre le corps sans vie d’un officier kényan, avec une blessure apparente au menton. Sur ces images, un membre du gang « Viv Ansanm » est vu molestant la dépouille du soldat.
Un communiqué prudent de la MMAS
Le porte-parole de la MMAS, Jack Ombaka, a confirmé l’incident dans un communiqué de presse, tout en restant prudent sur la situation de l’officier kényan.
« Le 25 mars 2025, vers 16h30, un véhicule blindé de la Police Nationale d’Haïti (PNH) en patrouille sur l’axe principal Carrefour Paye-Savien s’est enlisé dans un fossé creusé par des gangs. Deux véhicules MRAP envoyés en renfort ont à leur tour été immobilisés, l’un en raison d’une panne mécanique et l’autre dans un piège similaire. Des gangs embusqués ont alors attaqué les forces de sécurité. À la suite de cet incident, un officier kényan est porté disparu, et des opérations de recherche sont en cours pour le localiser », indique le communiqué.
Une montée de la violence inquiétante
Les images des véhicules blindés en flammes, visionnées par plusieurs médias, illustrent l’ampleur de l’attaque. Selon Mme Horace, deux membres des gangs ont été abattus lors des échanges de tirs.
La Police Nationale d’Haïti n’a pas encore réagi officiellement à ces événements, qui marquent une nouvelle escalade dans la violence qui secoue l’Artibonite.
Cette attaque contre les forces de sécurité, dont des éléments internationaux, pose de nouvelles questions sur la capacité des autorités à reprendre le contrôle des zones sous l’emprise des gangs.