Jean-Max Choute, l’inoubliable Frédéric de la série culte Lavi nan bouk la, est décédé le 7 mai 2025, laissant Haïti et sa diaspora orphelines d’une icône. Un hommage vibrant à un géant de la culture haïtienne.

Une perte qui touche le cœur des Haïtiens

Le 7 mai 2025, Haïti a perdu une figure légendaire : Jean-Max Choute, connu sous le nom de Frédéric dans la série emblématique des années 1980, Lavi nan bouk la. Sa mort, dont les circonstances restent floues, a plongé le pays et sa diaspora dans une profonde tristesse. De Port-au-Prince à Miami, les souvenirs de ses éclats de rire résonnent, rappelant une époque dorée de la Télévision Nationale d’Haïti.

Frédéric, l’âme de « Lavi nan bouk la »

Un comédien au talent intemporel

Dans Lavi nan bouk la, Jean-Max Choute incarnait Tilèzanj, le fils de Papa Pyè, avec un humour et une tendresse qui ont conquis des générations. Cette série, portrait vivant de la vie rurale haïtienne, a marqué les esprits par sa capacité à mêler comédie et réalités sociales. « Frédéric, c’était comme un cousin qu’on retrouvait chaque semaine », confie Marie, une enseignante de Jacmel. À Brooklyn ou à Montréal, où la diaspora regardait la série en cassettes VHS, son personnage reste une madeleine de Proust.

Une étoile discrète face à la maladie

Atteint de la maladie de Parkinson depuis plusieurs années, Jean-Max Choute s’était retiré des projecteurs, mais son héritage demeurait intact. Sa discrétion n’a pas effacé l’amour des Haïtiens, qui évoquent encore ses répliques cultes dans les lakou de Gonaïves ou les salons de Paris. Sa lutte silencieuse contre la maladie rappelle les défis de santé auxquels font face tant de familles haïtiennes, souvent avec peu de moyens.

Un héritage culturel célébré

En 2014, Jean-Max Choute, aux côtés de Jean-Claude Joseph (Papa Pyè) et Saurel Charles (Bòs Macèl), avait été honoré par la Motion Picture Association of Haiti pour sa carrière exceptionnelle. Le gouverneur du Massachusetts, Deval L. Patrick, lui avait également remis un certificat, saluant son apport à la culture haïtienne. Ces distinctions, applaudies par la diaspora de Boston à Laval, témoignent de l’impact de Lavi nan bouk la au-delà des frontières.

La disparition de Frédéric, après celle de Papa Pyè et d’autres compagnons de la série, ferme un chapitre nostalgique. Pourtant, les rediffusions et les récits transmis de génération en génération gardent leur mémoire vivante, des marchés de Cap-Haïtien aux plateformes en ligne suivies par les Haïtiens de l’étranger.

Une icône qui unit Haïti

Jean-Max Choute n’était pas qu’un acteur : il était un miroir de l’âme haïtienne, capable de faire rire et réfléchir. Sa série, qui dépeignait avec finesse les joies et les peines du quotidien rural, a uni des familles à Pétion-Ville comme à New York. « Chaque épisode était une leçon de vie », se souvient un commerçant de Port-de-Paix, ému par la nouvelle.

Un adieu, mais pas un oubli

En ce 9 mai 2025, alors que Haïti pleure Jean-Max Choute, son rire et son talent restent gravés dans nos cœurs. Haïtiens d’ici et d’ailleurs, honorons Frédéric en chérissant notre culture et en soutenant nos artistes. Et si, inspirés par son héritage, nous faisions vivre l’esprit de Lavi nan bouk la pour les générations futures ? À nous de porter ce flambeau, de Les Cayes à la diaspora.

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