Port-au-Prince, 28 janvier 2025 – L’ancien Premier ministre haïtien et président du comité de pilotage de la Conférence nationale, Enex Jean-Charles, a tenu à dissiper les interrogations autour de la rémunération des membres du comité. Lors d’une intervention sur Magik9 le 24 janvier, il a précisé que ceux-ci ne bénéficient pas de salaires, mais perçoivent des jetons de présence pouvant atteindre 700 000 gourdes par mois dans certains cas.

Un comité clé dans le processus de réforme

Mis en place le 23 août 2024, le comité de pilotage a pour mission d’organiser des consultations nationales afin d’établir un cadre pour une refondation politique du pays. Il est chargé de recueillir et synthétiser les propositions issues des débats et des rencontres avec les acteurs nationaux et la diaspora. L’objectif final : dresser une feuille de route menant à un référendum et à des élections nationales.

Toutefois, la situation sécuritaire du pays représente un frein majeur au bon déroulement des travaux. L’insécurité persistante, la montée des gangs armés et l’instabilité politique entravent la mise en place d’un dialogue inclusif et la concrétisation des réformes espérées.

Une polémique sur les montants versés

Les précisions apportées par Enex Jean-Charles sur la rémunération des membres du comité suscitent des réactions contrastées.

  • Pour certains, le montant des jetons de présence est excessif dans un pays en proie à une grave crise économique et sociale, où des milliers d’Haïtiens luttent pour leur survie quotidienne.
  • D’autres estiment qu’il s’agit d’un investissement nécessaire pour garantir le bon déroulement du processus et motiver les experts impliqués.

Enex Jean-Charles a défendu ces paiements en rappelant l’ampleur et l’importance du travail réalisé, soulignant que les membres du comité participent à de longues sessions de travail et assument une responsabilité cruciale dans la transition politique en cours.

Une Conférence nationale sous pression

Perçue comme une opportunité historique de refonder les institutions haïtiennes, la Conférence nationale soulève autant d’espoirs que de doutes.

  • Les attentes sont immenses, notamment sur la question d’une nouvelle Constitution, d’une réforme électorale et du rôle des institutions publiques.
  • Le scepticisme demeure, car de nombreux observateurs craignent que ces efforts ne débouchent sur aucune avancée concrète, comme ce fut le cas par le passé.

Alors que les défis s’accumulent, une question persiste : les assises aboutiront-elles à des réformes tangibles et acceptées par la population ? Seul l’avenir le dira.

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