Netanyahu promet de « changer la face du Moyen-Orient » tandis que les missiles pleuvent des deux côtés. Cette escalade militaire sans précédent entre les deux puissances régionales fait craindre une guerre totale qui pourrait ébranler l’économie mondiale.
Fini le temps des affrontements par procuration. Depuis vendredi dernier, Israël et l’Iran se livrent une guerre ouverte d’une intensité jamais vue, marquant un tournant historique dans les relations déjà tendues du Moyen-Orient. Au quatrième jour de cette escalade meurtrière, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé lundi que son pays était en train de « changer la face du Moyen-Orient ».
Une attaque spectaculaire contre la télévision iranienne
L’audace israélienne a atteint un nouveau sommet lundi avec une frappe contre le bâtiment de la télévision d’État iranienne, en pleine diffusion. Les téléspectateurs du monde entier ont pu voir une présentatrice quitter précipitamment son plateau dans un nuage de poussière, tandis que des débris du plafond s’effondraient autour d’elle. Cette scène surréaliste, digne d’un film d’action, illustre parfaitement l’intensité de ce conflit qui n’épargne plus aucune cible.
Pour les Haïtiens qui ont vécu les bouleversements politiques et les moments d’instabilité dans leur pays, cette image rappelle combien la guerre peut surgir brutalement dans le quotidien le plus ordinaire. Téhéran a immédiatement condamné « un acte ignoble et un crime de guerre », avant de menacer à son tour deux chaînes de télévision israéliennes.
Un bilan lourd qui s’alourdit d’heure en heure
Les chiffres donnent le vertige : au moins 224 morts et plus d’un millier de blessés côté iranien selon les autorités de Téhéran, tandis qu’Israël déplore 24 victimes depuis vendredi. Ces pertes humaines, bien que moins importantes que lors de certains conflits régionaux, témoignent de l’escalade rapide de cette confrontation directe.
À Petah-Tikva, en Israël, les habitants découvrent des immeubles calcinés et des vies brisées. « Quand nous avons entendu les sirènes, nous sommes allés dans l’abri. Quelques minutes plus tard, nous avons entendu une explosion », raconte Henn, un résident dont l’appartement a été détruit. Cette réalité rappelle aux Haïtiens de la diaspora, notamment ceux qui ont fui les violences de gangs, la fragilité de la paix domestique.
Les enjeux nucléaires au cœur du conflit
Derrière cette escalade militaire se cache un enjeu majeur : le programme nucléaire iranien. Israël affirme avoir « détruit la principale installation » du site d’enrichissement d’uranium de Natanz, une allégation que conteste l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Netanyahu ne cache pas ses intentions : empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique, quitte à éliminer « un par un » les dirigeants iraniens.
Cette stratégie de décapitation rappelle les méthodes employées lors d’autres conflits internationaux, mais son application à une telle échelle contre une puissance régionale comme l’Iran marque une escalade inquiétante.
Trump en médiateur prudent
Fait notable : le président américain Donald Trump tente de modérer son allié israélien. Selon des sources américaines, il s’est opposé à un plan israélien visant à éliminer le guide suprême iranien Ali Khamenei. En marge du sommet du G7 au Canada, Trump a appelé l’Iran à « négocier immédiatement avant qu’il ne soit trop tard ».
Cette position nuancée contraste avec le soutien traditionnel américain à Israël et pourrait rappeler aux observateurs haïtiens les complexités de la diplomatie internationale, notamment les pressions exercées parfois par Washington sur ses alliés.
Des répercussions économiques mondiales à craindre
Au-delà du drame humain, cette guerre risque d’avoir des conséquences économiques mondiales. À Téhéran, le Grand Bazar reste fermé, les rues sont désertes et les automobilistes font la queue aux stations-service. Un vendeur signale des achats compulsifs, son magasin étant « en rupture de stocks d’eau ».
Pour Haïti, déjà fragilisé par une crise économique persistante et dépendant largement des importations, une guerre prolongée au Moyen-Orient pourrait signifier une hausse des prix du pétrole et des produits de première nécessité. Les familles haïtiennes, qu’elles vivent au pays ou envoient des transferts depuis l’étranger, pourraient ressentir ces effets dans les mois à venir.
Cette escalade militaire sans précédent entre Israël et l’Iran marque peut-être un tournant dans l’histoire du Moyen-Orient. Alors que les diplomates tentent encore de trouver une issue pacifique, une question demeure : cette guerre ouverte restera-t-elle localisée ou embrasera-t-elle toute la région ? Pour la communauté internationale, et notamment pour les pays comme Haïti déjà confrontés à leurs propres défis, l’enjeu est de taille : éviter qu’un conflit régional ne devienne une crise mondiale.