Les autorités haïtiennes et la mission kenyane renforcent leur collaboration pour reconquérir les quartiers sous contrôle des bandes armées. Une mobilisation qui fait écho aux attentes pressantes de millions d’Haïtiens en quête de sécurité.

Ce mercredi 13 août, une délégation de haut niveau dirigée par Laurent Saint-Cyr, président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), s’est rendue à la base de Clercine pour rencontrer les responsables de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS). Accompagné du conseiller-président Leslie Voltaire et du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, Saint-Cyr a réaffirmé la détermination des autorités à reprendre le contrôle des zones abandonnées aux gangs.

Une coalition renforcée contre l’insécurité

La rencontre a réuni les principaux acteurs de la lutte anti-gang : le commandant en chef de la MSS kenyane, le directeur général par intérim de la Police Nationale d’Haïti (PNH), ainsi que des représentants du gouvernement kenyan et de la communauté internationale. Cette mobilisation rappelle les grands moments d’unité nationale que le pays a connus par le passé, notamment lors de la révolution de 1804 ou plus récemment durant la chute de la dictature en 1986.

« L’heure est à l’action », a déclaré Laurent Saint-Cyr, appelant la PNH, les Forces Armées d’Haïti (FAD’H) et la MSS à coordonner leurs efforts pour mener des opérations stratégiques d’envergure. Cette approche unitaire contraste avec les années de division qui ont affaibli les institutions sécuritaires du pays.

Des élections en ligne de mire

Au-delà de la question sécuritaire immédiate, les autorités ont réitéré leur engagement à organiser « dans les plus brefs délais » des élections générales « crédibles, inclusives et démocratiques ». Un défi de taille dans un pays où de nombreuses zones restent inaccessibles et où des millions d’Haïtiens – tant sur le territoire national que dans la diaspora en République dominicaine, aux États-Unis ou au Canada – attendent un retour à la normalité démocratique.

Le gouvernement a également exprimé sa reconnaissance au président kenyan William Ruto pour le soutien constant de son pays. Cette collaboration internationale rappelle l’importance des partenariats stratégiques pour Haïti, à l’image des liens historiques entretenus avec les pays de la CARICOM ou de la francophonie.

Cette nouvelle offensive coordonnée parviendra-t-elle enfin à briser l’étau des gangs qui paralysent la capitale et de nombreuses provinces ? Pour les familles haïtiennes qui rêvent de retrouver une vie normale, comme pour celles de la diaspora qui espèrent un jour rentrer au pays, l’espoir renaît. Mais seuls les actes concrets sur le terrain permettront de mesurer la portée réelle de ces déclarations d’intention.

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