Des protections maintenues pour des milliers de compatriotes

Le 5 mai 2025, une cour d’appel fédérale américaine a bloqué la tentative de l’administration Trump de supprimer les protections de plus de 211 000 Haïtiens admis sous le programme Biden. Une nouvelle qui soulage la diaspora haïtienne, mais les défis persistent.

Un revers pour Trump, un espoir pour les Haïtiens

La cour d’appel fédérale de Boston a infligé un revers à l’administration Trump en rejetant sa demande de mettre fin aux protections contre l’expulsion et aux permis de travail accordés à 531 690 migrants, dont 211 040 Haïtiens, dans le cadre du programme de libération conditionnelle humanitaire lancé par Joe Biden. La juge fédérale Indira Talwani avait déjà suspendu ce plan en avril, une décision confirmée ce lundi, estimant que la révocation massive du statut des migrants pouvait être contestée judiciairement. À Miami, où vivent beaucoup de ces Haïtiens, et au Cap-Haïtien, où leurs familles suivent ces nouvelles, c’est un soupir de soulagement.

Une protection vitale pour les migrants CHNV

Ce programme, qui concerne les Cubains, Haïtiens, Nicaraguayens et Vénézuéliens (CHNV), permet à 30 000 personnes par mois d’entrer légalement aux États-Unis depuis janvier 2023, avec un parrain financier et des vérifications strictes. La décision de la cour empêche leur expulsion imminente, un risque majeur alors que leur statut de deux ans expire pour certains dès juin 2025. « Nos clients sont des travailleurs essentiels, des membres de famille qui ont respecté les règles », a déclaré Karen Tumlin, du Justice Action Center. À New York ou à Paris, la diaspora haïtienne salue cette victoire, mais reste vigilante face aux intentions de l’administration Trump.

Des dangers réels en cas de retour forcé

La juge Talwani a souligné les « graves dangers » auxquels ces migrants feraient face en cas de retour en Haïti, où les gangs contrôlent 90 % de Port-au-Prince et où 5 600 personnes ont été tuées en 2024, selon l’ONU. Sans cette protection, les Haïtiens seraient forcés de choisir entre quitter les États-Unis ou attendre une expulsion, une situation intenable pour beaucoup. À Hinche ou à Saint-Marc où l’insécurité pousse des milliers de personnes à fuir, l’idée d’un retour forcé terrifie les familles de ces migrants.

Une bataille loin d’être terminée

Malgré cette victoire, les obstacles persistent. Certains Haïtiens attendent des décisions sur leurs demandes d’asile ou de statut de protection temporaire (TPS), mais l’administration Trump refuse de prolonger ces protections. Les avocats espèrent que les autorités permettront à ceux ayant des dossiers en cours de rester jusqu’à leur traitement. Aux Gonaïves ou à Montréal, où la diaspora soutient souvent ces migrants, cette incertitude pèse lourd. Comment protéger durablement nos compatriotes aux États-Unis ? Votre voix peut faire la différence !

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