Une désignation qui change la donne contre la violence
Le 5 mai 2025, l’ambassadeur américain Dennis B. Hankins a expliqué que classer Viv Ansanm et Gran Grif comme organisations terroristes permettra de couper leurs ressources et de poursuivre leurs complices. Une avancée cruciale pour les Haïtiens, d’ici et de la diaspora, face à l’insécurité.
Une arme juridique contre les gangs
Lors d’une interview accordée à plusieurs médias, dont Le Nouvelliste, le 5 mai 2025, l’ambassadeur des États-Unis en Haïti, Dennis B. Hankins, a salué la désignation de Viv Ansanm et Gran Grif comme organisations terroristes par le Département d’État. « Cette étape importante donne plus de pouvoir au FBI, à la DEA et à d’autres agences pour poursuivre les membres de ces gangs et leurs complices, qu’ils soient Américains ou résidents aux États-Unis », a-t-il déclaré. Désormais, exporter des armes ou blanchir de l’argent pour ces gangs sera traité comme un soutien au terrorisme, une infraction bien plus grave. À Miami ou à New York, où la diaspora haïtienne est nombreuse, cette mesure est vue comme un espoir de freiner la violence.
Couper les vivres aux gangs pour protéger Haïti
Viv Ansanm, qui contrôle 90 % de Port-au-Prince, et Gran Grif, dominant l’Artibonite, tirent une grande partie de leurs armes des États-Unis, selon un rapport de l’ONU de 2023. Cette désignation permettra de confisquer leurs biens aux États-Unis et de bloquer leurs financements, notamment via le trafic de drogue. « Ces gangs menacent Haïti, les États-Unis et toute la région », a insisté Hankins, ajoutant que des enquêtes majeures seront bientôt annoncées par le Département de la Justice, ainsi que des sanctions sur les visas pour ceux qui soutiennent les gangs. À Jacmel ou au Cap-Haïtien, où les habitants vivent sous la menace des gangs, cette nouvelle redonne un peu d’espoir.
Pas d’intervention militaire, mais une lutte acharnée
L’ambassadeur a toutefois écarté toute intervention militaire américaine en Haïti, répondant « non » à cette éventualité, malgré l’aggravation de l’insécurité, avec 5 600 morts en 2024 selon l’ONU. La stratégie se concentre sur des mesures judiciaires et financières pour asphyxier les gangs. À Port-de-Paix ou à Paris, où la diaspora suit ces développements, beaucoup espèrent que ces actions auront un impact concret, notamment après des massacres comme celui de Pont-Sondé en octobre 2024, où Gran Grif a tué 115 personnes.
Un pas vers la sécurité, mais à quand la paix ?
Cette désignation est une avancée, mais la route vers la sécurité reste longue pour Haïti. Alors que les Haïtiens, de Gonaïves à Montréal, aspirent à un avenir sans violence, comment pouvons-nous soutenir cette lutte internationale contre les gangs ? Votre voix peut faire la différence !