Port-au-Prince, novembre 2025 – Le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a publié un rapport accablant sur l’explosion des violences dans le pays entre juillet et septembre 2025. Selon le document, 1 247 personnes ont été tuées et 710 blessées, tandis que 341 cas de violences sexuelles et 145 enlèvements ont été enregistrés.
La majorité des victimes (83 %) sont des hommes, mais le rapport note avec inquiétude que 132 femmes, 23 garçons et 11 filles ont également perdu la vie. La région métropolitaine de Port-au-Prince concentre 76% des violences, suivie de l’Artibonite (17 %) et du Centre (5 %).
Le BINUH précise que 61% des homicides sont survenus lors d’opérations des forces de l’ordre contre les gangs, 30% lors d’attaques de gangs, et 9% dans le cadre du mouvement d’autodéfense « bwa kale ». Le document cite plusieurs cas atroces de violences sexuelles, dont le viol collectif d’une adolescente de 17 ans à Cité Soleil.
Face à cette situation catastrophique, l’organisme onusien formule plusieurs recommandations urgentes aux autorités haïtiennes et à la communauté internationale, notamment l’opérationnalisation de pôles judiciaires spécialisés, l’accélération du processus de vetting au sein de la PNH et le déploiement complet de la Force de répression des gangs.
Ce bilan macabre confirme une tendance inquiétante : 1 621 morts avaient été enregistrés au premier trimestre 2025, et 1 520 au deuxième trimestre. La spirale de violence ne semble pas près de s’arrêter sans une intervention déterminée et coordonnée.
