Santiago, 14 décembre 2025 – José Antonio Kast, ex-député ultraconservateur de 59 ans, est devenu dimanche le nouveau président du Chili après sa victoire au second tour face à la candidate de gauche Jeannette Jara. Avec 58,30 % des voix, il devient le président le plus à droite depuis la fin de la dictature de Pinochet en 1990.

Un programme migratoire restrictif

Pendant sa campagne, Kast a promis une politique migratoire ferme, incluant l’expulsion de près de 340 000 migrants en situation irrégulière, principalement des Vénézuéliens. Bien qu’il n’ait pas spécifiquement ciblé les Haïtiens, sa rhétorique générale sur la « sécurité » et le « contrôle des frontières » laisse présager un durcissement général des conditions d’entrée et de séjour pour toutes les communautés étrangères.

Contexte pour les Haïtiens au Chili

La communauté haïtienne au Chili, qui compte plusieurs dizaines de milliers de personnes, pourrait être affectée par :

  • Des procédures de régularisation plus strictes
  • Un contrôle accru des permis de travail
  • Une possible révision des accords migratoires
  • Un climat social potentiellement plus hostile envers les étrangers

Réactions contrastées

Alors que des milliers de Chiliens célèbrent cette victoire dans les rues, les organisations de défense des migrants s’inquiètent d’un tournant restrictif. La candidate vaincue, Jeannette Jara, avait promis, pendant sa campagne, une politique plus inclusive et la défense des droits des travailleurs étrangers.

Perspectives

José Antonio Kast prendra ses fonctions dans un Chili profondément polarisé, où les questions migratoires restent sensibles. Les Haïtiens établis au Chili, ainsi que ceux envisageant d’y migrer, devront suivre attentivement l’application concrète des promesses de campagne du nouveau président, entre discours sécuritaire et réalités économiques du pays qui dépend en partie de la main-d’œuvre étrangère.

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